La privation de sommeil réduit rapidement les symptômes de dépression chez environ la moitié des personnes dépressives, selon une analyse publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry.
Philip Gehrman, professeur de psychiatrie à l'Université de Pennsylvanie et ses collègues ont analysé 66 études sur le sujet.
Le taux de réponse était de 45 % dans celles qui utilisaient un groupe témoin aléatoire et 50 % dans celles sans groupe de comparaison.
L'amélioration des symptômes de dépression pouvait se produire en 24 heures. La privation partielle (sommeil pendant 3 à 4 heures suivi d'un réveil forcé pendant 20 à 21 heures) était aussi efficace que la privation totale (pendant 36 heures).
Les résultats n'étaient pas affectés par les médicaments, le type de dépression (dépression majeure unipolaire ou survenant dans le cadre d'un trouble bipolaire), l'âge ou le genre.
Les recherches doivent se poursuivre pour comprendre les mécanismes qui sous-tendent la réduction rapide de la sévérité de la dépression et les prédicteurs potentiels des résultats du traitement afin d'identifier les patients les plus susceptibles d'en bénéficier, soulignent les chercheurs.
Le communiqué ne fournit pas d'information sur la durée de l'amélioration des symptômes et les effets secondaires, et l'étude n'est pas publiée dans une revue « Open Access ».
Une revue de la littérature publiée en 2002 dans la revue Sleep Medicine Reviews rapportait que « le degré de changement clinique s'étend sur un continuum allant de la rémission complète à l'aggravation de la maladie (2 à 7 %). D'autres effets secondaires sont la somnolence et l'hypomanie. La réponse à la privation de sommeil apparaît dans la nuit de privation ou le lendemain. 10 à 15 % des patients ne répondent qu'après un sommeil réparateur. Après ce sommeil récupérateur, 50 à 80 % des personnes qui ont répondu au traitement le premier jour ont une rechute complète ou partielle, mais l'amélioration peut durer des semaines. Le sommeil semble mener à une rechute, mais ce n'est pas nécessairement le cas. Les effets du traitement peuvent être stabilisés par les antidépresseurs, le lithium, le décalage du sommeil ou la luminothérapie.
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Une triple chronothérapie intégrant la privation de sommeil serait efficace très rapidement
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Psychomédia avec sources : University of Pennsylvania School of Medicine, Journal of Clinical Psychiatry, Sleep Medicine Reviews
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