L'hyperthermie pourrait réduire les symptômes de dépression majeure, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Psychiatry.
Charles Raison de l'Université de Wisconsin-Madison et ses collègues ont mené cette étude avec 34 volontaires souffrant de dépression majeure (ayant un score de 16 et plus sur l'échelle de Hamilton).
La moitié était assignée à une séance d'hyperthermie élevant la température du corps à 38,5 Celsius, soit l'équivalent d'une fièvre légère, au moyen de lampes à infrarouge, et l'autre moitié, à une séance simulée.
Une semaine après le traitement, le score sur l'échelle de Hamilton était amélioré de 5,67 points de plus en moyenne que le traitement simulé et après 6 semaines, de 4,83.
60 % de ceux ayant reçu le traitement ont connu une réduction de leurs symptômes et 40 % ont répondu aux critères de rémission lors d'au moins une évaluation après le traitement.
Christopher Lowry de l'Université du Colorado-Boulder, coauteur, a montré dans une étude précédente que l'hyperthermie active les neurones qui synthétisent le neurotransmetteur sérotonine, un effet commun avec les médicaments antidépresseurs.
« D'une certaine manière, on pourrait penser à cette voie, de la peau vers le cerveau, comme un stimulateur cérébral profond conçu par l'évolution. (...) la chaleur amène le cerveau à se sentir heureux.
»
Psychomédia avec sources : University of Wisconsin, JAMA Psychiatry.
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