Les chercheurs ont testé, chez 20 volontaires en santé, l'effet de deux antidépresseurs sur la sensibilité à différents goûts. Un des antidépresseurs augmentait le niveau de sérotonine et l'autre le niveau de noradrénaline.
Ils ont trouvé que l'antidépresseur augmentant le niveau de sérotonine rend plus sensible aux goûts sucrés et amers. Tandis que l'antidépresseur augmentant la noradrénaline rend plus sensible aux goûts amers et acides.
Chez ces volontaires en santé, ceux dont les niveaux d'anxiété étaient naturellement plus élevés étaient moins sensibles aux goûts amers et salés.
Les chercheurs envisagent que des recherches futures pourraient amener à utiliser des tests de goût pour déterminer quel déséquilibre chimique est sous-jacent à la dépression (sérotonine, noradrénaline ou les deux) et quel antidépresseur peut être le traitement le plus approprié.
Le lien entre humeur et goût peut aussi avoir des applications dans la lutte contre l'obésité.
Source: Journal of Neuroscience, December 2006.