Toutes les contraceptions, incluant les anneaux et les patchs, qui contiennent des hormones progestatives de 3e génération ou de 4e générations, comportent un surrisque thromboveineux, a récemment souligné le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France qui déplore que les autorités sanitaires n'apportent pas cette précision.
Dans une étude danoise qui incluait 1 296 120 Danoises âgées de 15 à 49 ans, publiée en mai 2012 dans le British Medical Journal (BMJ), les femmes qui prenaient des pilules estroprogestatives à base de lévonorgestrel présentaient un risque de thrombose veineuse 3 fois plus élevé que celles ne prenant pas de contraception hormonale. Celles qui prenaient des pilules à base de désogestrel, gestodène, drospirénone ou cyprotérone avaient un risque 6 à 7 fois plus élevé.
Ce risque était 6,5 fois plus élevé chez celles utilisant un anneau vaginal et 8 fois plus élevé chez celles utilisant le patch transdermique, rapporte Doctissimo.
Alors que les contraceptifs à base de progestatifs seuls, tels que certains dispositifs intra-utérins (le stérilet Mirena) ou les implants sous-cutanés ne comportaient aucun sur-risque.
Le patch EVRA et l'anneau Nuvaring ont la même composition hormonale que les pilules de 3e génération pointées du doigt pour le sur-risque thromboveineux.
La Secrétaire générale du Syngof, Elisabeth Paganelli, déplore également l'absence de communication des autorités sanitaires sur les pilules de 3ème génération et les contraceptifs non oraux ne contenant que des progestatifs et qui ne présenteraient pas de sur-risque cardiovasculaire.
En France, sur les 7 millions de femmes qui ont recours à la contraception, 60% prennent la pilule. Le recours au patch contraceptif est marginal (0,4%) tout comme l'anneau vaginal (1%), rapporte Le Nouvel Observateur. Ces méthodes ne sont pas remboursées par l'assurance maladie.
Le stérilet est utilisé par 21% des femmes. Il est en réalité réservé aux femmes plus âgées (45-49 ans) et à celles qui ont déjà eu des enfants. Ce que des experts dénoncent comme étant absolument non fondé, des études ayant montré que le stérilet n'est pas plus risqué pour les femmes n'ayant pas eu d'enfants. L'installation du stérilet serait plutôt moins pratique pour les médecins que la simple prescription d'une pilule, avancent certains.
Psychomédia avec sources: Doctissimo, le Nouvel Observateur. Tous droits réservés