une vie pour rien...

Publié le

Anciens messages (page 1)

Bonjour Cléo

#83 Posté le par DCF__6758
J'ai lu rapidement ta question et les réponses.
Je ne sais pas comment faire face aux questions sur l'existance, je ne sais même pas s'il y a une réponse. Je crois que notre tâche, c'est de donner du sens à notre vie.
Plus concêtement (car tu as l'ai d'être une fameuse intellectuelle, à te perdre dans des réflexion qui t'éloigne de la vie -non, tu n'est peut-être pas comme ça, mais moi je l'ai été)
j'ai deux pistes à te proposer.
Une première, un peu bête : "Est-ce que tu n'es pas trop exigente avec toi-même ?" J'ai l'impression qu'il faudrait que tu fasses des choses extarodinaire pour que tu puisse te dire : "Je suis quelqu'un de bien".
La deuxième piste, c'est ce message auquel je réponds directement qui me le fait penser. J'ai fait des progrès dans ma vie le jour où je n'ai plus voulu me faire mal, ni m'engeuler, ni me faire de reproche. Comme tout le monde, je crois, il m'arrive d'avoir des pensées, des sentiments partagés. Avant, je m'engeulais, je me battais à l'intérieur et j'étais de plus en plus mal. Un jour, j'ai signé le "cessez le feu". J'ai accepté que j'étais comme ça, là où j'en était, que je pouvais ne pas en être contente, mais que je ne devais pas me faire mal où m'engeuler pour ça.
Voilà mes petites idées.
A toi de jouer maintenant !

ali est mort

#82 Posté le par DCF__9359
excusez-moi
je venais ici le week-end dernier vous inonder de mes états d'âme, et ce soir Ali est mort. Le message de Cléophée s'appelait "une vie pour rien".
Au-delà de nos désespoirs Ali est mort aujourd'hui! Je ne sais pas où poser mon message et je pirate ce site qui m'a offert une 1ère écoute.
Aujourd'hui Ali et mort. Bêtement, d'un accident de scooter. Comme d'habitude, il faisait l'imbécile avec un copain sur un engin qui l'a tué. Depuis longtemps, il jouait avec la mort ainsi. Les parents sont impuissants, ne comprennent rien , ne comprennent pas pourquoi leur fils refusait de se plier au modèle du bon manoeuvre, corvéable à merci. Ali avait moins de 20 ans, et c'était un enfant. C'est un gentil garçon, issu de nos banlieues, sans espoir, et avec un profond désir d'être respecté, plus que ses parents ne l'ont été. Ali avec son grand sourire et ses yeux pétillants de malice. petit bonhomme, plein de désespoir et qui jouait à être grand, à être un vrai dur dans ce quartier de macho!
Ali, en échec scolaire depuis toujours, que lui restait-il comme avenir? Manoeuvre? Ce n'est peut-être pas dévalorisant comme métier, il n'y a pas de sot métier diront certains, mais avez-vous regardé un homme de 50 ans manoeuvre depuis l'âge de 14 ans? Son espérance de vie est bien plus courte que la moyenne nationale. Et Ali, du haut de son inconscience et sans avoir les mots pour le dire aurait voulu être la fierté de ses parents, aurait voulu apporter le repos justement mérité à ses parents. Mais en échec scolaire, il ne pouvait qu'être révolté contre cet avenir de douleur et de mépris qui l'attendait; Il ne nous a pas cru quand on a essayé avec lui de l'accompagner vers une solution qui lui permette de se regarder en face. la désespérance était déjà ancrée en lui depuis longtemps. il avait 20 ans et plus aucun espoir ni aucune confiance.Ses valeurs étaient celles du jeune que l'on qualifie de délinquant! Et pourtant, c'était un grand coeur!
Quel monde sommes-nous pour tourner la page et enterrer aussi rapidement un Ali qui n'était ni un grand truand, ni le jeune porte-drapeau d'une généation qui meurt de désespoir; C'était Ali.
Il jouait à frimer, et quand on arrivait à le rencontrer seul à seul, on essayait de le faire rêver puis de lui dire que son rêve était un rêve mais qu'il lui restait la vie, et que pour çà on serait à ses côtés. Aujourd'hui, il est monté sur son engin, il a bêtement fait le "con" et il est mort..... calciné!
Je lui en veux, mais surtout je suis révoltée contre notre bonne conscience! et notre racisme! Quand comprendrons-nous que ces mômes ne sont pas nés au bon endroit au bon moment?! çà ne sert à rien de les montrer du doigt, aimons les très fort, plus fort encore, donnez-nous les moyens de les faire vivre! Pour ceux qui grandissent dans le désespoir, ils n'ont que nous. Qui nous entendra? Qui les entendra?

to be or not to be hein?

#81 Posté le par DCF__9359

Parfois la question du sens de la vie m'angoisse encore beaucoup, moi aussi. mais ne te raconte pas trop d'histoires sur les autres qui auraient construit qqch et pas toi. Es-tu sûre qu'ils ont construit qqch? Oui, ils ont peut-être fondé une famille, avec un crédit, un frigo, ils élèvent leur chien et leurs enfants, et puis toutes les semaines ils vont au Centre Commercial, ils partent en vacances, et souvent ils divorceront ou ne se verront plus avec les yeux de l'amour. Tu sais bien que les autres courent eux aussi après le bonheur, mais cette quête de bonheur alimente notre culture de consommation. Quel adulte te dira que sa plus grande aspiration dans la vie ce serait de faire un monde meilleur? Tu as ceux qui croient aux contes de fées, et puis les autres qui ne comprennent plus rien! Si ce n'est qu'on ne fait que passer, et qui se souviendra dans 200ans de Mme Anonyme et Melle Etat d'âme? Même les petits-enfants et leurs petits enfants ne se souviendront pas de moi.
Je sais que, pour moi, quand je m'angoisse ainsi c'est par impuissnce. parc que moi-aussi je voudrais un monde meilleur, mais je suis là sur le troottoir à regarder les autres vivre. Personne pourtant ne m'mpêche de m'engager dans un mouvement militant, il y a tant à faire pour changer la face de la terre! Mon amie est une femme très engagée, militante depuis toujours, on dirait qu'elle est tombée dedans quand elle était petite. Je l'admire et elle m'épuise parce que je n'ai pas l'énergie! D'accord çà n'arrange pas l'opinion que jai de moi! Je suis une handicapée de la vie qui ne peut pas vivre mais je déteste la routine tout en ayant besoin de stabilité. C'est compliqué, trop compliqué pour moi!

Rajoute à çà qu'effectivement, je fais tout pour qu'on me rejette, mais c'est sûr, la plupart du temps c'est inconscient. Il y a quelques années, j'entamais mes relations aoureuses en croyant que c'était pour la vie, forcément et dès la 1ère minute mais dans le même temps et inconsciemment, le démon intérieur commençait à me faire des clins d'oeil. Et j'étais capable d'aller très loin pour provoquer la rupture et le rejet ce qui me permettait ensuite de me victimiser: j'étais la pôôôvre malheureuse à qui les autres faisaient du mal! Ben voyons!
Maintenant c'est moins caricatural que çà mais je traverse encore des périodes de doute et d'angoisses qui me laissent complètement vidée! J'ai 48 ans , les cheveux blancs et c'est toujours la même chose!
Le plus difficile à l'heure actuelle, c'est encore d'essayer dire les choses. Les silences tuent bien plus sûrement que les mots. Je tourne mes angoisses ou mes désaccords pendant des jours dans ma tête, mais de préférence en me disnt que je n'aime pas ceci ou cela chez l'autre, qu'elle n'a pas le droit de me faire çà mais il me faut réellement des jours avant que je puisse me poser les questions moi par rapport à moi. C'est une attitude très passive. Si j'essaie de parler à ce moment-là, c'est donc forcément sur le mode du reproche et c'est inacceptable pour l'autre. Je me piège moi-même! Alors, je préfère me taire mais j'en crève!

de groupe!?!?

#80 Posté le par DCF__9359

Thérapie de groupe? Aï, aïe aïe! Comment fait-on ici pour exprimer la surprise? A lire tes mesages ici, ta manière de t'exprimer dans le plus grand repect de l'autre, à mon avis tu sais faire, tu en es capable. Tout comme tu seras capable de tirer les conclusions des difficultés que tu rencontrerais. Et puis ta psy sera là pour t'aider à reprendre les choses ensuite si nécessaire. Je crois que tu es capable de vivre cette expérience et d'en tirer plein de bénéfices.

J'avais commencé à te répondre sur ton message, mais çà s'est déconnecté alors comme il est tard (4h du matin) je vais d'abord aller faire dormir mes yeux et je reprendrai demain.

je ne vois pas les choses ainsi

#79 Posté le par DCF__0475

Au contraire, tu as très bien fait d'exprimer ton mal-être, de le mettre en mots. Ce n'est pas la panacée, mais essayer de verbaliser ses émotions, et ces pensées que l'on tourne et que l'on retourne peut déjà nous aider un peu, ou tout au mons nous apporter un certain soulagement. Après tout, si on n'en dit rien, on n'a que fort peu de chances d'être compris. Et plus nos pensées restent inexprimées, non dites, plus elles nous paraissent étranges, folles, inexprimables. Il faut du temps pour guérir de profondes blessures, et il en reste une cicatrice, qui peut être douloureuse lorsque quelque chose, une émotion, un souvenir, vient à l'effleurer.

Je crois qu'il peut arriver que des personnes qui ont été profondément blessées se "dissocient" : elles réussissent parfaitement leur vie professionnelle mais leur vie privée est extrêmement problématique, ou l'inverse. C'est comme si elles se scindaient en deux pour se défendre contre ce qui leur est arrivé. Il se peut aussi que tu aies très peur de l'intimité, et que tu cherches à l'éviter, et donc que plus ou moins consciemment tu fasses tout pour repousser une personne dont pourtant tu aimerais te rapprocher. Les relations professionnelles induisent une certaine distance, c'est sans doute pour cela qu'elles ne te posent pas de problèmes particulier. Elles ne nécessitent pas d'intimité, de relations intensément affectives, et sont pour cela plus faciles à gérer pour toi. Peut-être aussi as-tu peur que les autres jugent ton homosexualité ? Ce n'est pas forcément facile à assumer dans une société pour qui il s'agit toujours encore d'une relation qui sort de la "norme", donc dérangeante pour certains, même si toi-même tu le vis bien.

TU sembles aussi avoir une estime de toi très basse puisque tu dis que tu es persuadée que personne ne peut t'aimer en te connaissant. Que trouves-tu donc aussi détestable chez toi ?

Donc, en quelque sorte, tu rejettes avant d'être rejeté, ce que tu penses inévitable au delà d'un certain point d'intimité ?

Ce qui peut être possible aussi, c'est que les autres perçoivent tes angoisses et ton malaise, et que cela les fasse fuir inconsciemment. Car une personne en état de mal-être et d'angoisse, aussi injuste que cela soit, a tendance à faire le vide autour d'elle. La plupart des gens éprouvent une crainte, un malaise envers les gens qui souffrent, les évitent, ne savent pas comment leur parler. Cela m'arrive aussi, mais tout de même moins qu'il y a quelques années, où j'allais très mal.

TRouver un sens à sa vie, c'est un processus complexe, car il n'existe pas de formule toute faite, pas d'axiome à suivre, chacun doit trouver ses propres convictions, sa propres définitions, à travers ses lectures, ses réflexions, ses expériences et certainement d'autres sources auxquelles je n'ai pas encore pensé (j'ai 28 ans, il me reste encore un sacré tas de choses à apprendre !!). Certains trouvent très jeunes, ont comme une sorte d'illumination, et parfois s'aperçoivent plus tard que leur réponse n'était pas la bonne, et qu'ils ont couru après un idéal qui n'était pas le leur. D'autres cherchent très longtemps, s'interrogent, cheminent lentement et en zig-zags et fonissent par se découvrir des convictions relativement tard dans leur vie. D'autres ne trouvent jamais. Certains peuvent très bien vivre en considérant que leur vie n'a aucun sens, qu'elle n'a ni queue ni tête, qu'il faut la vivre, c'est tout. Difficile de trouver une réponse à cette question. Pour ma part, je ne l'ai pas encore trouvée non plus, ce qui me pose problème car chez moi cette aspiration, cette quête de sens est très forte, il y a même des moments où je ressens une véritable soif d'absolu comparée à laquelle cette vie me paraît bien plate.

Je suis en analyse moi aussi, et je trouve que c'est à la fois une expérience assez répandue et difficile à partager car c'est l'histoire d'un cheminement, de la longue exploration d'une personnalité unique au monde et d'une relation particulière entre deux personnes. Il y a des moments où on stagne, où on n'évolue plus, mais je crois qu'il faut s'accrocher, au bout d'un moment, les choses se remettent en branle.

En tout cas, je tenais à te dire que tu as bien fait d'écrire ici, et que tes propos n'augmentent en rien mon mal-être. Je comprends fort bien ta souffrance, j'ai également des problèmes relationnels et je n'ai jamais été capable d'établir une relation amoureuse plus de 2-3 semaines. Je suis également sous antidépresseurs, et je ne vais pas trop bien non plus. Ma psy m'a même parlé d'un séjour dans une clinique privée, pour effectuer une psychothérapie de groupe intensive. Je dois prendre le décision durant cet été, et je ne sais que faire, ça me fait tout de même assez peur.

Cléophée (Marina).

un sourire

#78 Posté le par DCF__9359
C'est sympa de faire un sourire ou de dire bonjour, je ne déteste pas les autres, ils me font peur si je dois les approcher sans raison professionnelle. mais je peux dire un mot, çà ne coûte rien et çà peut fire du bien. J'ai l'impression d'avoir plein d'affection à donner mais de ne pas oser. C'est surtout à moi que j'en veux d'être incapable de simplicité.
Merci de m'avoir lu et d'avoir répondu