Vendredi le 16 février 2001 de Douce

T'en souviens-tu?


# 1 T'en souviens-tu?

D'un pas feutré, l'automne avance lentement

Depuis cinq ans, nous foulons ces feuilles joyeusement. 

Elle disait: "Amusons-nous comme à nos 15 ans

--T'en souviens-tu--Baluchons au dos, récréons-nous sainement" 



# 2

Mais soudain voici qu'un murmure 

souffle un autre bruissement que celui du vent 

L'arbre le lac l'oiseau, les Jonathans

pleurent l'amie qui s'éteint doucement

Qu'ils étaient beaux ces jours si marquant

La nature entière déplore l'envolée du chef Jonathan.



# 3

Pendant que les fleurs de nos bois fréquentés

Embaumaient l'air de leur encens parfumé

Nous jouissons dans cette nature exaltée

Avec toi Jacqueline , on savait bien s'amuser

# 4

Jaqueline , on sait que tu nous entends

Heureuse et fière, tu dois être maintenant

De nous voir te rendre cet hommage si vibrant

Envoie-nous de Là-haut ton voeu puissant.



# 5

Des rubans de soleil dansaient sur le pavé;
L'envol du chef Jonathan venait d'être annoncé

Du centre Elisabeth-Bruyère, nous sommes sortis marqués

Par cette grave maladie qu'elle nous avaient tant cachée.

Ce grand oiseau fort venait de nous quitter

Pour traverser l'immense cosmos de l'éternité

Gilbert et moi , l'âme triste et le coeur brisé

Prîmes le chemin du retour sans pouvoir nous parler

# 6

Mais pourquoi ces regrets, à quoi bon ruminer?

N'est-ce pas que tu voulais rire, marcher, nager?

Unissons-nous, jouissons de ces moments passagers

Pour vivre un bonheur et beaucoup de rencontres de qualité.

# 7

Les arbres se sont rabougris avec peine,

nous avons revêtu nos manteaux de laine.

L'hiver à nos portes nous entraîne

Dans cette belle neige avec nos mitaines.

# 8

Nous irons dans les Laurentides que tu aimes

Bouger ,danser, mesurer l'aire si lointaine

Afin de nous souvenir de toi, sois certaine,

Pour que nos coeurs restent toujours dans la vingtaine


Douce le 21 novembre 1993


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