Et de la blancheur du lys des rois clamant la pureté ou du carmin de la rose trahissant la passion
éternelle, je n’userai qu’en présence de la rouge tulipe, de son éphémère et écarlate beauté signifiant la sincérité. Et de ne compter qu’en unité de mes pensées la confection de ces bouquets qui te rediront combien mon âme émerveillée de se réveiller, cet amour insensé en fondement supportant la poutre de ma destinée, et de te conter l’odyssée de ma conquête d’un horizon en accord avec la tendre poésie de ton corps tout entier tendu vers d’incommensurables heures de volupté, étendu sur le sofa de nos émois, alangui sur nos cascades de secondes toutes entières décomptées comme pour n’en oublier aucune, et s’enrichir de ce que l’autre donne alors qu’il ne le possède pas, ce que l’autre offre alors que nul conception ne l’a encore engendré, ce que l’autre conçoit alors qu’aucune technique ne le permettra jamais.
Car de nos amours nul mystère, de magie et d’impossible constitués ils nous comblent de ces tout qui ne sont rien sans nous, réceptacles insensés, au sens aiguisé de l’appétit de ces mets qui des dieux s’inspirant nous donnent l’éternité des titans.
Cet amour étonnant, inattendu, enfant de nos attentes de lendemains conformes à nos constructions, à nos intuitions, s’il nous comble, nous ravie, ravive les couleurs de notre automne et de feuille morte au pied de nos arbres, de vert les parent pour qu’à nouveau légataire du meilleur nous laissions aux impurs le pire…
Alors dans la douceur de ces je t’aime, je dessine dans mes nuits somnambules le chemin de lumière me menant à ton cœur, et à tes bras, terrifié, terrassé, t’implorant de ta lumière me faire le don en ce cristal , lui qui depuis tant de lune ne luit plus que de tes absences.
Cherche ton cœur... Moi je m’enorgueillit de sentir encore palpiter le mien pour un être unique… je n’ai pas perdu mon âme.