Le transfert
Ce soir encore j'ai senti venir le grand mal.
Pour quelque temps, je fus dans l'espace insensé
du vide de l'esprit, au-delà des pensées,
cherchant en vain, éperdue, mon souffle vital.
épaisse et silencieuse, comme déjà chez-elle.
Elle posa sur mon coeur un tourment si réel
que je demeurai là, figée à sa frontière.
Quelques vieux souvenirs erraient en ma mémoire.
À l'affût d'une urgente sortie dérisoire
ils guettaient, avidement, l'incarné du jour
pour s'éclater en moi, savamment déguisés
et répéter sans cesse leur litanies d'amour
sans jamais s'arrêter, sans jamais s'épuiser.
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