Il vivait au bas d’une’ montagne
Mais dans sa tête’ c’était le haut
Eux s’amusaient à l’abaisser
Mais dans sa tête il était haut

Se voyait grand comme’ la campagne
Même’ si eux le croyaient barjo
Qu’ils voulaient s’en débarrasser
Quand il jouait de son banjo

N’acceptant d’être’ leur échanson
Il écrivit cette chanson :

Ils le croient fou
Mais il s’en fout
Il vit pour lui
Pas pour autrui

Pas pour autrui
Il vit pour lui
Ce qu’il s’en fout
Qu’ils le croient fou


Il est plus grand que ces souris
Qui en flagrant délit sourient
Elles ont moins de fromage’ que lui
Elles souffrent toutes’ de jalousie

Il est un chat indépendant
Jamais besoin d’un confident
Jamais nul ne l’intimidant
Ne percevant point le chiendent

Ils le croient fou
Mais il s’en fout
Il vit pour lui
Pas pour autrui

Pas pour autrui
Il vit pour lui
Ce qu’il s’en fout
Qu’ils le croient fou


À force’ de le voir se voir haut
Jamais dérangé par l’orage
Ceux qui voulurent’ lui faire ombrage
Finirent aussi par le voir haut

Celui qui ne s’était jamais vu bas
Celui qui ne savait comment fléchir
Leur avait appris comment tout franchir
Comment un esprit fort remporte tous ses combats

Avait montré que les plus beaux saphirs
Souvent sont cachés dans les marécages
Que la foi en soi déverrouille’ les cages
Que la plus belle’ joie vient quand on sait s’autosuffire