Et te saisit sur l'épaule gauche
Tu enflammerais ta baraque
Pour y ensevelir ton émeraude
Quand une vieille marche lentement
Allant se détendre dans sa chambre
Tu voudrais la prendre par la main
Et l'emmener au ciel des anges
Quand tes pleurs s'évanouissent
Où se coincent au bord de ta gorge
Tu as souvenance de joues brûlées
Se cachant dans un champ d'orge
Quand ton fichier rempli de regrets
Remonte en toi et d'un coup t'aspire
Tu t'imagines surgir comme muguet
À ce printemps dépourvu de sourire
Quand tu te recueilles au fin fond de toi
Tu veux encore vivre pendant des siècles
Ainsi la nuit s'impose à coucher avec toi
Tu oublies tout, ton âme part en ivressse
Quand le printemps ne tient plus à toi
Tu ne peux vivre qu'un tiers de ta vie
Et tu voyages à l'intérieur avec émoi
Tu cherches... Tu te cherches un ami
Quand tu auras goût d'un nouveau jardin
Laisse tout ton désir s'y abandonner
Et brasse la terre avec mes mains
Pour voir le reflet d'un ciel ensoleiller
Quand tes idées veulent courtiser la mort
Tu peux rêvasser, perdre le goût de vivre
Mais quand tu refutes un instant la mort
La vie bourgeonne en toi, tu veux VIVRE