Eau givrée déferlant dans mes veines
Eau glacée ruisselant sur mes pommettes
Triste eau amère se marrant de ma peine
Cruel désir d’être parfaite
Je me sens si seule, si petite
Je me sens si nulle, encore j’hésite
Souffrante et désillusionnée
En moi la volonté se sent abandonnée
Écoutes ces cruelles paroles
Et prends moi par la main
Écoutes le cri d’une folle
À moitié mourante, dans le bain
À chaque fois que je tente de trouver
Une réponse à la douleur qui me torture
Je ne réussi qu’à m’écrouler
Et dire bonjour au ciel obscur
Je suis totalement perdue
J’erre toujours et encore les rues
Effondrée , méprisée , abattue
À la recherche d’une simple issue
Les bras couverts de blessures
Je saigne mon âme impure
Je cri à celui ou celle qui se trouve en haut
De venir me kidnapper à la vie plus tôt
Afin de nous apprendre la vie de demain
On dit que les embûches sont utiles
Mais je n’en retire qu’une sorte de bile
Fusil appuyé à la tempe
Mes eaux se métamorphosent et m’enchantent
Fusil chargé prêt à tirer
Je suis décidée à m’envoler
Les larmes me pénètrent violement
Telles un poignard traversant mon cœur
Je pleure à la vie que je suis sur le point de quitter
Pourquoi suis- si angoissée?
Pour vous, peut-être pour moi
Je ne sais pas
Mon arme glisse sur le plancher
Encore je me suis effondrée
Ce monde je voudrais le laisser à jamais
Cette vie, maman, je te la redonnerais
Ici, je ne fais que bêtises
Tout cela n’est que pure sottise
Chaque jour, lorsque j’ouvre les yeux
J’espère me retrouver dans les bras de Dieu
Chaque soir, à la tombée de la nuit
Je souhaite que se soit bel et bien fini
Si je résumais tout depuis le début
Je dirais; maladie, dépendances, déchue
Je dirais; viols, tristesse, abus
Je conclurais; la vie, la mort, je ne sais plus
Si les épreuves doivent m’offrir un présent
Alors je supplie le ciel de se faire bruyant
Pour une jeune fille qui perds toujours plus espoir
Et qui se laisse doucement recouvrir par le désespoir