Vendredi le 10 novembre 2000 de Véronique
Ce poème décrit les symptômes d'une personne habitée par l'angoisse.
Le souffle court presque étouffé,
Le coeur battant semble pressé,
Regard dilaté,
Sommeil dérangé,
Où vais-je?
Que fais-je?
Le voile du jour s'étant dissipé,
J'oublie toujours quelle est ma destinée.
Corps fragile et malade son cri s'éteint,
Cette lueur jadis n'avait plus de fin.
Comment retrouver l'espoir égaré?
Comment chanter la vie qu'on m'a donnée?
Mes mains tremblent,
Mes nuits sont horreurs.
J'ai perdu, il me semble,
Ce qu'on appelle le bonheur.
Pour chaque envie et pour chaque rêve,
de mes doigts j'y es transcrit,
Tel un poumon perforé d'un glaive,
Une croix, je me replie.
Mes yeux ne font que guetter,
Ma pensée s'entoure de méfiance,
Mais pourquoi donc tant de prudence,
Alors qu'hier j'ai dansé.
Mes paroles négligent la gaieté,
Dans ces mots habitent la terreur,
Suis-je venue au monde pour pleurer?
Même mes cernes me font peur.