Je me suis longtemps demandé pourquoi on ne parle jamais du "psy". Essayons d'imaginer: ma souffrance est parfois telle que j'ai l'impression d'atteindre les limites de l'horreur. pourtant même dans ces moments là, il est là, gardien de mon équilibre. Il recoit sans jamais juger, sans jamais que son attention ne se relache, il recoit toute ma douleur (sans autres limites pour lui que le "on va s'arrêter là" que chacun de ceux d'entre nous qui suivent une thérapie connaissent bien. Il traque sans cesse les failles de mes discours pour mieux permettre mes prises de conscience. Il est mon lien (et parfois mon seul lien) avec le bonheur. Il me rend l'espoir, est mon gardien et mon garant que l'on à le droit d'être. Il décortique mes logiques, m'en propose d'autres pour "mieux être". Un "psy" c'est tout un poème, il est tout et tout le monde à la fois. Et pourtant ce n'est qu'un homme (ou femme) qui souffre aussi mais sait s'oublier au profit de l'autre. Je veux témoigner que lorsqu'existent des gens de cette trempe, il ne faut pas hésiter à aller les rencontrer. Jamais on ne devrait se permettre ou permettre aux autres de nous rendre malheureux.
Les docteurs du bonheur sont là pour nous!