DE SOPHAKI
Ma mère est décédée après une longue maladie de deux ans; j'étais par hasard là à 17 ans le jour du décès de ma mère et j'ai vu les réactions très forte de chagrin de ma grand-mère et de mon père; les circonstances ont fait que le silence s'est installé, qu'on en a plus beaucoup parlé; ensuite mon père s'est remarié; j'ai très longtemps fait des cauchemars, de situations où je voyais ma mère malade en même temps que ma belle-mère.
Souvent les frères et soeurs ne comprenaient pas que j'en "soit encore là", des paroles d'incompréhension, de peur; souvent à la date anniversaire de son décès, il m'arrive des événements très négatifs, une sorte de panique, de torpeur qui m'envahi, une incapacité à avoir de bonnes réactions.
Encore à présent, à 33 ans, je n'arrive pas à être sereine par rapport à entrer en relation intime, à avoir une sérénité avec les membres de ma famille; j'ai l'impression qu'ils enfouissent l'événement; mais leurs réactions sont parfois très agressives.
Je vais à présent consulter un psychologue, mais même elle parfois je la sens impatiente, et qu'elle n'arrive pas à être à l'écoute, où qu'elle ne saisi pas toujours la profondeur de ces émotions; malgré tout cela me fait du bien.
J'aurais aimé vraiment qu'on soit plus entouré, moins culpabilisé de tout ce qui s'est passé; avant et après la maladie; je pense que la solitude dans ces situations est terrible; qu'il faut vraiment agir le plus vite possible.
Voilà, en tout cas je vous souhaite une bonne vie et beaucoup de solidarité.
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