Bonjour à toutes,
J'ai été très touché de voir que je n'étais pas la seule à vivre ce calvaire ... J'ai mis des années à comprendre et admettre que j'avais un réel problème. Je suis anorexique-boulémique depuis plusieurs années. A l'époque, je vivais avec une personne qui a découvert ma maladie très tard. Nous en avons parlé et il m'a convaincu que cette maladie n'en était pas une et que pour être et rester mince, c'était "normal". Il le concevait comme un mal de sociétè contre lequel personne ne pouvait lutter. Progressivement, au fil des années je me suis détruite, sans remord, sans honte et en toute impunité. Chaque kilo que perdu me donnait l'envie d'en perdre un autre. Je ne me sentais bien que lorsque je perdais du poids. En reprendre était inconcevable. Plusieurs fois par jour, je montais sur la balance. Je pratiquais beaucoup de sport très physique, ne mangais que des aliments basses calories. Certaines crises me conduisaient même à l'hôpital... Et puis, j'ai rencontré Céd, une personne pleine d'amour, de tendresse et d'attention. Je n'ai pas compris tout de suite pourquoi il voulait lutté contre cette maladie, qui était la mienne et que je vivais bien, finalement. Notre relation basée sur le mensonge s'est progressivement transformée en un combat commun. Il y a eu beaucoup de larmes, de disputes, de détresse et de stress entre nous, mais l'amour est le plus fort ! Je mesure 1m61, j'ai perdu 25 kg en 4 ans et suis descendue à 41 kg. Aujourd'hui, j'approche les 50 kg. C'est un combat psychologique difficile que je mène par amour pour moi, pour lui et pour batir une vie nouvelle. C'est un combat journalier contre lequel je ne perds pas espoir, même si certains jours sont plus moroses que d'autres, parce que je crois en l'avenir et en l'amour.
Bon courrage à toutes !
Caroline L - Lille