Bonjour a ttes et ts,
Ca fais un petit moment que j'ai repere ce site et je n'ai jamais eu
le courage de temoigner. Mais ce soir, cette nuit plutot, je vais le
faire ; raconter ma vie, mon histoire a plein de gens inconnus, plein
de gens qui me liront et que je reverrais jamais si ce n'est par
l'intermediaire de cet ecran. Alors voila mon histoire, a la posterite,
qu'elle reste dans les entrailles de quelques disques d'ordinateurs
d'archivage des donnees de psycho-media.
Je suis ne dans une grande ville en france dans une famille normale.
Je suis le second d'une fratrie de 4 enfants. J'ai gandi, etant un
garcon assez facile a vivre. Maternelle, primaire, college sans
problemes. J'etais, au college, assez dissipe en meme temps que
tres prometteur au niveau des etudes. Je me suis interresse
tres tot aux mathematiques et a la science. Je lisait la relativite
generale en 4eme. Le college se passa ainsi sans probleme, ainsi
que le debut du lycee. Le lycee aussi s'est passe presque sans
probleme avec au bout un baccalaurat mention bien avec une
place en maths-sup. Je dit presque bien car en terminale, apparaissaient
les premiers symptomes de ce qui allait devenir le cauchemard de
mas vie. Je commencais a me trouver mal a l'aise parfois dans des
situations avec du monde autour, des situations avec des filles,
des situations dans lesquels je devait exposer un peu de moi meme.
J'ai quand meme eu mon premier flirt a 16ans et ma premiere
experience sexuelle vers 18ans, normal a priori.
Les 2 , 3 premiers mois se passerent bien puis petit a petit
je me sentit de plus en plus mal a l'aise en classe, autour des
gens, au refectoire etc etc. Vous le comprenez bien, il s'installait
chez moi une phobie sociale tres intense qui n'allait plus me quitter.
C'etait insupportable. J'avais systematiquement mal derriere la tete,
pas vraiment mal, mais une tension horrible qui me faisait trembler
de la tete. Je faisait tout pour ne pas trembler et pour que les autres
ne voient rien, mais la tension etait horrible. J'avais principalement
ce phenomene a l'exclusion de toute forme de mal au ventre, mains
humides ou rougeur. Les tremblements des mains, un peu mais pas significatifs.
NON c'etait la derriere la tete que cela se focalisait. Et j'etait comme
un animal apeure, aux aguets, en etat de stress au sens animal du terme.
La decontraction n'arrivait que lorsque je me retrouvais seul.
C'etait une horreur quand il fallait aller au tableau, quand il fallait
parler etc. Enfin j'ai passe deux ans comme ca, puis j'ai passe les
concours des grandes ecoles. J'ai bien reussi dans l'ensemble, pas
la voie royale a polytechnique, mais bien. Je n'ai pas eu trop de probleme
aux concours simplement parceque les ecrits se passent seuls et que tout
le monde est concentre sur sa feuille et les oraux a deux avec l'examinateur.
Dans les conditions d'un duel (je dis "duel", terme assez significatif)
j'arrive pas mal a me controler car je vois le regard de l'autre. Je peux le
suivre. Enfin bref, je rentre ensuite dans une ecole d'ingenieur.
Cela se passe. Je bois pas mal d'alcool somme toute, pour me sentir mieux,
avec le pretexte : "oui c'est a cause des prepas". Je branle pas grand
chose sauf la derniere annee pour avoir le diplome. Que j'ai sans surprise.
Malgre tout, c'est toujours un combat continuel pendant ces 3 ans d'ecole.
Ensuite je fais un DEA car la recherche m'interessait, et enfin je vais
a l'armee. Le service militaire se passe heureusement de maniere assez
"planquee" a l'etat major, car je n'aurais certainement pas supporter
autrement. Mais toujours c'est horrible. Les longues minutes de garde
a vous devant un grade etaient une tortures. Le fait de vouloir rester
imobile avec le grade devant les autres derrieres etaient ..... je sais
pas comment dire ...j'avais l'impression que j'attention du monde etait
focalisee sur moi et que si une meteorite tombait sur la terre elle etait
pour ma tete. C'est toujours comme ca, ca a ete toujours comme ca. Pourtant
je ne suis pas narcissique, pedant ou autre. Mais j'ai l'impression insupportable
que les autres me regarde et me voient trembler de la tete. C'est une idee fixe,
indecrottable. Bon enfin reprenons la suite de mon humble vie. Apres le service
militaire je suis logiquement parti pour faire une these de doctorat (PhD pour
les anglophones). Ah oui j'oubliait de dire que a partir de 20ans (l'ecole d'ingenieur)
je me trouve a 500km de mes parents. J'ai volontairement decider de m'eloigner
parce que 1/ ca n'allait pas avec mon pere, je ne pouvais pas discuter, j'etait
tres mal a l'aise meme avec lui etc etc 2/ je me disait peut etre que de me trouver
loin du nid familiale allait peut etre changer les choses. Sauf le service militaire
ou je suis retourne chez mes parents. DONC je reprend je commence un PhD.
Le travail se fait en collaboration industrielle avec une societe, a mi temps
au laboratoire et dans la societe. Cela se passe, bien les quelques premiers
mois. Puis la commence la troisieme partie de ma vie.
Voila la troisieme partie on peut decouper comme ca. Premiere jusqu'en terminale.
Seconde de prepas a debut PhD, troisieme a partir de PhD jusqu'a il y a 7 mois.
Quatrieme j'y suis dedans depuis 7 mois on verra par la suite.
Donc apres quelques mois, j'ai plus en plus de mal a supporter ce malaise continu
qui me frappe. Je n'arrivais plus. Le plus difficile etait dans la dite societe.
Je sais pas : la hierarchie, la necessite de devoir faire "pour de vrai", le "speed"
(bien que ce n'etait rien par rapport a ce que j'allais cnnaitre par la suite)
etc. Dans le monde industriel d'aujourd'hui, de partout, il faut avoir fini
de suite apres avoir commence. Les delais, l'argent. Enfin, je n'en pouvais plus.
Ayant epuise toutes les ressources possibles et
imaginables SEUL je part en parler a mon medecin generaliste.
ET oui vous entende bien (du moins lisez). JE N'EN AI PARLE ABSOLUMENT A PERSONNE
pendant 7 ans. Une honte effroyable de ce que j'avais. J'avais essaye d'esquisser
la chose avec ma mere en prepa, mais non je n'avait pas senti la perche. Pour moi
a cette epoque. J'etait fou, mais les autres devaient pas le voir. Mais je n'etais
pas toalement, j'ai toujours reussi a trouver assez d'energie pour me concentre
sur les problemes des etudes. En fait dans des situations de mal a l'aise
(presque tout le temps au travail ou quand j'etais en groupe), disons de mal a l'aise
intense (presentation academique de quelque chose) une grosse partie de mon cerveau
etait pris par ce mal aise physique ces tremblement horrible, cette tension. Et enfin
une petite partie de mon cerveau travaillais sur ce que je devait raconter.
La gymnastique cerebrale folles. Voila, donc pour la premiere fois j'en parle
a quelqu'un, mon medecin generaliste. Une femme tres bien, tres gentille, tres
aimante, tres agreable et tres altruiste. Dieu la benisse. On a discute un peu,
j'essayais de mettre des mots sur ce mal qui me rongeait, mais meme a ce moment
j'avais du mal a dire "JE TREMBLE DE LA TETE", c'est de la folie. Meme par la suite,
meme maintenant j'ai encore du mal. Pour moi c'etait, c'est encore, la plus grande
des honte. Dire ca, etre comme ca, c'est etre une merde que l'on ecrase. Une chiasse.
Un moins que rien. C'est toujours. Bon enfin reprenons. Bien evidement, cette chere
doctoresse me conseille un psy. En fait, quand j'etais alle la voire, interieurement
c'est un conseil sur un psy que je voulais. Et aller voir un psy etait pour moi,
la derniere chance. C'etait difficile d'admettre aussi que je devait aller voir un psy.
Donc je suis alle voir un psy chiatre (bien sur) avec un bon espoir.
Me voila dans le cabinet d'un psy pour la premiere fois de ma vie.
En parlant de ca, durant toutes ces annees puis les suivantes, il etait aussi horrible
de me parler de psy, psycho ou autre en rapport avec des autres gens. QUELQUES SOIENT,
les personnes meme de ma famille. Je me suis souvent retrouve avec une partie de ma
famille devant la tele a trembler. De maniere juste perceptible, meme pas trop
pour les autres, MAIS POUR MOI l'horreur interieur. Beyrouth dans la tete.
Si je peux me permettre, "Dachau" des neurones. Depuis tout le temps, j'avais beau
me dire que ca se voyait pas, c'etait la, present mais imperceptible, j'en ai
toujours eu conscience, mais cela n'a jamais rien change. La complexite infernale
de la chose, paradoxale. Bon finissons.
Le psychiatre au bout de quelques seances veut me medicamenter. A cette epoque je
conaissais deja les problemes d'accoutumance psycho et physio des pschotropes, mais
bon il le fallait. Et me voila sous Xanax ....... pour un bon moment. Une longue
histoire d'amour commence avec ces petites pillules. Et me voila avec 3 Xanax de 0.5
par jour en 93. La commence la 4eme partie.
Fin 93 (sous Xanax), je rencontre une fille a un mariage. C'est l'amour, le vrai.
Je me suis mis un point d'honneur a lui dire mon probleme. Je le lui l'ai dit
au bout d'un moi seulement. C'etait tres bien passe. Elle aussi etait un peu
angoissee car elle consultait aussi. Elle me l'a donc dit en meme temps.
PAR CONTRE, chose que je ne lui ai pas dit de suite que je prenais des meds.
J'avais trop honte de ca!! Surtout par le fait que c'etait une benzo, car j'etais,
soyons clair, deja accro aux benzos a partir du moment ou j'en avait bouffe une pils.
Donc me voila parti dans le speed du bouleau avec du Xan a bouffe pour tenir.
Je fini ma these avec les eloges et la plus haute distinction possible.
Je me retrouve donc barde de diplomes les plus prestigieux les uns que les autres.
Mais interieurement je suis mine. Creve. Tenant qu'avec des benzos.
Apres ma these = et oui encore et toujours des defis comme s'il fallait que je prouve
au monde entier que je suis le plus intelligent de la terre, d'un cote, et de l'autre
en sachant pertinement que je suis naz, pas un genie [ce qui est vrai en toute objectivite],
seulement un mec qui a buche et qui s'interresse aux maths et aux science. Me voila
reparti avec un nouveau challenge : integrer le corps du centre nat de la recherche sci.
Un concours extremement difficile. J'echoue la premiere annee de peu. Ce qui etait un bel
exploi. Je retente les deux annees d'apres, donc travail de publication et autres
en PLUS de mon activite professionnelle, et j'echoue encore les 2 autres annees.
Je me resigne, avec en tete devenir un boss recherche dans la dite societe, et integrer
la recherche publique en tant que directeur = et oui je n'arrete pas de mettre la barre
plus haute et toujours plus hautes. Plus je descendais psychologiquement, plus je mettais
la barre haute, en fait. C'est maintenant que je m'en apercois. Au detriment bien entendu
de toute vie sociale, amoureuse et familliale. En paralle, ma relation avec cette chere
et tendre S. commencais a faciller. C'etait geniale les 2 premieres annees, on avait chacun
notre apart (hehe) d'un comun accord, et on se voyait tous les soirs, enfin presque.
Mais c'est devenu insupportable pour S. Merveilleuse S. Aimante, caline, fine, erudite, tout ce qui
representait avant de la connaitre l'ideal feminin. Elle a rompu brutalement 5 annees apres
s'etre connu. Moments horribles. Je comprenais pas. Maintenant bien sur je vois, mais pas
a l'epoque. Completement perdu, toujours la tete dans le guidon, avec mon ramassi de pils
de Xanax TOUJOURS dans la poche "au cas ou". Ceci c'etait en 98. 2 ans pour se remettre
a peu pres, et tente de retrouve qqn par des moyens tels que les petites annonces ......
J'ai trouve qqn, avec qui je suis toujours d'ailleurs qui est vraiment adorable avec
moi, qui ne sera jamais la S. de ma vie (et cela j'en suis malheureux). Voila en gros le canevas.
Depuis 1998 jusqu'a debut de cette annee, le boulot a ete de plus en plus speed.
J'ai cherche les responsabilite, on m'a mis directeur de la recherche (du moins responsable
recherche) de suite. J'etais sul au debut (oui ;-) puis j'ai monte une equipe, et ca a grandi
pas bcp bcp mais on etait 3 permanents plus 2 thesards ou stagiaires. Ceci a encadrer,
etait de plus en plus louuuuuuuuuuuuuuurd. Plus ca avancait plus je m'eloignais finalement
de ce qui me plaisait en plus. Je faisais de plus en plus de "public relation", organisation,
gestion et de moins en moins de maths. Le Xanax alterait de plus en plus ma memoire et certaines
perceptions, l'orthographe par exemple. Je relis des mails de cette epoque (fin 2003 par exemple)
et j'ai vraiment honte. Je m demande comment ils ne m'ont vire a l'epoque? Je sais pas.
Car vous avez certainement compris ce qui c'est passe par rapport au Xanax pendant ces 10ans.
La dependance et la necessite d'en prendre de plus en plus. J'ai reussi a vivre, on va dire pendant
toute cette periode. Mieux, moins bien, je sais pas. En tout cas, c'est clair que j'ai fais des choses
que je n'aurais pas pu faire c'est certain sans Xanax. Soutenir ma these, avec toutes les huiles
(VIP pour les english-spoken) que j'avais volontairement invites! Donc pour resume la chose.
Parti d 3 Xanax de 0.5 /day au debut j'etais arrive a approx. 13 de 0.5/day et une montee phenomenales
a 35 approx des jours ou j'avais une conf, une reunion, un meeting avec telle boite etc etc
Oui 35, autrement dit une dose certainement fatale pour des gens normaux, enfin je pense.
Et le pire dans tous ca c'est que je prenais cette dose pour etre a l'aise, du moins plutot
pour ne pas etre mal a l'aise et etre moi meme, alerte, intellectuellement ok. Le truc dement
c'est qu'avec une dose pareille j'etais effectivement alerte et au point. Tres social,
tres joviale etc etc etc peut etre un peu trop d'ailleur. Et des que la CHOSE etait finie
je sombrais dans un someil profond. En fait je pense que le stress contrecarait les effets
de somnolence du meds tout en laissant fonctionnel l'intellec. Du delire quoi. Pafois, je buvais
aussi en meme temps en prenant bien soin de m'arreter au bon moment. Et meme de conduire apres
le top du top. Je sais pas comment j'ai fais pour passer a travers. Pourquoi je ne suis pas encore
mort? Je me le demande bien. Il aurait peut etre mieux vallu. Enfin voila quoi, un "rapport" assez
"illustratif" de mon histoire jusqu'a l'etape 4. Oui, bien sur le psy ne pouvait pas me prescrire
une quantite pareille de Xan. Deja qu'il me faisait des prescriptions double du max autorise
en jouant sur le temps (d'un mois pour 15j). Ainsi depuis 4 ans je commandais des pils sur le net.
On trouve de tout sur l'undernet si on cherche bien. Des commandes qui ont commencees par 100
puis sur la fin par paquets de 500 puis 1000 0.5 tabs, a un prix raisonnable d'ailleurs au debut
au US puis rapidement la F-D-A passant par la autre part. ET enfin me voila bien bavard ce soir.
Evidement cela ne pouvais plus durer une eternite, il fallait que quelque chose arrive
(je le savais mais bon). Alors un soir, que j'attendais une commande, ca sonne a la porte,
et voila que se presente la police douaniere accompagnee de la PJ. Hop fouille apprt saisie de 1000 tabs,
factures, et au poste pour interrogatoire. Bien entendu quand ils sont arrive, une forme de fatalite
m'a envahi et j'ai collabore avec ces messieurs en toute honnetete (qui ne faisaient que leur
travail et humainement en plus). Voyant que j'etais plus dans la detresse que dans l'apat du gain,
ils m'ont evite une garde a vue et plus encore. Le lendemain je vais chez le psy, je lui raconte
et d'un commun accord il est decide de m'hospitaliser et de faire un sevrage. Sans reticence de ma
part. Voila comment commence la cinqiement partie de ma vie completement orchestree par un malaise
incomprehensible, inguerissable.
Me voila donc a l'hosto debut avril. Au debut ca va. Il remplce de suite le Xan par une autre benzo.
Puis diminue progressivement. Jusqu'a zero ca va. Mais la les choses commencent a se corser. Puis,
voila quoi je passe sur les details. En fait, sevrage sans soucis, sans probleme majeur. SAUF
SAUFFFFFFFFFFFFFFFF que voila l'etat maintenant.
Depuis 4 moi a peu pres, le sevrage est termine, je le sait. Et les choses sont plus que .... y a pas de
mots. Debut Aout, tentive de suicide. Je sais pas si je le voulais vraiment, si j'avais peur. Peur de la
mort NON, peur de souffrir surtout. Peur de faire souffrir oui. Peur de rate qqch je sais meme pas,
je ne me faus plus d'illusions. Je suis dans une impasse et sais pas comment cela se terminera.
J'avale plusieurs boites de deroxat, d'alvocardile, et de un autre. Le pire c'est que ca m'a juste
fais une bonne bourre pendant 1j!!!! J'ai l'impression d'avoir une tolerance au meds impressionantes.
Voila quoi. Mon amie I. me soutiens bcp. Elle est vraiment fantastique. Elle cherche constamment
de m'aider. Nous avons deux apparts separes. Toujours. Jamais eu les burnes (les couilles, les gosses
pour les quebecois), de me mettre avec qqn. Je sais pas comment je suis fais. Tous ce qu'elle me
donne en ce moment je lui rend rien du tout. J'ai meme du mal a avoir envi d'aller la voir.
On se voit 1 a 2 fois pas semaine. Le week-end. Non pas a cause d'elle, mais de moi.
Elle ne m force pas trop. Elle oscille constamment entre le baton et le sourire. Elle ne sait
plus trop quoi faire quoi, comme moi depuis 8 mois. Donc depuis que je suis rentre de l'hospital
je suis cloitre chez moi. Mes tremblements, mon malaise? Et bien le pire, c'est que j'en ai encore
MEME etant seul. Des tensions dans le cou encore bien sures, presentes, chiantes, prenantes, qui me
rongent jusqu'a la moelle. Alors je dors. Des fois 36h de suite. Sinon je fais de l'ordi. Des fois
un peu de science. J'essaye de faire marcher les quelques neurones qu'il me restent car je croie
que cet amour malheureux avec le Xan m'a bien bouffe. Memoire, du gruyere. Sentiment bizarre du temps,
des annees qui viennent de s'ecouler. Le telephone sonne (parents qui s'inquietent a un point, familles,
amis proches), je repond une fois sur trois. Parfois, je me mets a etre mal a l'aise au phone, tensions
tremblements. Finalement, j'ai petit a petit, durant ces mois, reussi a tout expliquer a I (il y a deja
2 ans), ma mere depuis 98, mon pere mes soeurs depuis avril seulement et enfin mon frere depuis seulement
1 mois. Mes amis tres proches, aussi, depuis 2 mois. Je sais pas si vous pouvez resentir quelques
idees, sensations, par rapport a cette situation tellement invraissemblable. Je me demande bien sur
la finalite de mon existence, la finalite de la vie en generale. Je ne voie toujours aucun lumiere,
aucune voix possible. Aujourd'hui un ami est passe me voir. Ami assez proche ici, et un des trois
a qui j'ai tout raconte ici mis a part les amis TRES PROCHES qui se trouvent plus loin geographiquement.
J'etais mal, encore et toujours. Tension, tremblement DE LA TETE etc etc. Toujours la meme torture
qui finira par m'avoir. Voila, je crois que je vais arreter la.
Je n'ai plus grand chose a dire, de positif surtout.
Je sais pas a quoi ca sert de poste ici sur psycho-media,
c'est peut-etre plus grave encore que quelqu'un lise ce temoignage
plus negatif que porteur d'espoir.
J'ai 37ans, ronge a petit feu depuis 18ans.
Par une maladie horrible et des meds qui n'arrangent pas vraiment?
Je sais que je n'aurais jamais d'enfant,
je n'ai meme pas encore vu de mes yeux deux petites
nieces de quelques mois. Vie incomprehensible.
Je ne sais pas combien de printemps je verrais encore.
Je relis pas. Inch allah.
H.