Bonjour

Pour moi le départ des enfants de la maison c’est avérer être une délivrance.Il faut dire que j’ai élevé mes deux fils seule.Vous dire comme j’aimais le silence de la maison,ne pas me sentir obliger de préparer des repas,pouvoir lire sans être toujours interrompu,ne pas devoir entrer a une heure précise,cela a été pour moi le paradis au début.


Environ deux ans plus tard lorsque j’ai attendu inutilement mes enfants pour le temps des fêtes,je suis revenue les pieds bien sur terre, ils étaient parti.Je n’arrivais a les voir que quelques heures(pour un repas par-exemple)lors de leurs rares visites dans mon coin(ils étudiaient a l’extérieur de ma ville)j’en ai eu énormément de peine et me suis ennuyer d’eux a ne pouvoir plus rien goûter de ce qui me plaisait tant après leur départ.


Ce sont les belles mères qui m’en donnaient des nouvelles,elles avaient plus souvent que moi des appels de leurs filles(les amies de mes garçons).Ceux-ci me répondaient toujours que tout allait bien et ne pas sentir le besoin de me donner des nouvelles.Les croyant bien dans leurs vie,trop occuper pour faire signe a leur mère,j’ai cru bon d’espacer aussi mes appels téléphoniques et mes demandes de contacts avec eux en me tenant prète a répondre a la moindre demande de leur part.


Jusqu’au jour ou, au milieu d’une nuit( le 02 nov 2000) les policier viennent sonner a ma porte pour m’annoncer le suicide de mon plus jeune fils(24 ans) dans son appartement prés de l’université ou il étudiait.Je suis déchirée par les remords,par l'ennuie,par l'inquietude pour mon autre fils et je n'arrive pas a depasser la colère et la culpabilité,le sentiment de rejet,et cette impression d'avoir tout rater,et tout ces sentiments douleureux propre au deuil.

Un an après cette nuit maudite,je lutte encore pour survivre a cette enfer.

Merci de m’avoir lu.

Une femme condannée a vivre.