Posté par Zoé
France
féminin
18
oui
léger
Je suis tombée par hasard (enfin pas tout à fait ) sur votre site il y a quelques jours en cherchant à me renseigner sur le transfert positif. J'ai donc lu le témoignage de Stéphaline qui expliquait qu'elle réalisait un transfert positif sur son psychothérapeute. A travers son témoignage, j'ai
Comme vous pourrez le deviner cette situation dans laquelle je me trouve est très gênante, en plus de ce sentiment constant de perversité et d'anormalité cela me gêne beaucoup dans mon travail pendant les cours et les examens blancs. Je ne pense qu'à elle, je rêve presque toutes les nuits d'elle.
Cette situation je la vis avec cette prof depuis le début de l'année mais ce n'est pas la première fois que je fais un transfert positif sur une de mes prof. Ainsi, je me suis posé tout un tas de questions pour en trouver la cause.
J'en suis arrivée à me dire que ces transferts positifs étaient sûrement du à la relation que j'ai avec ma mère depuis que je suis toute petite. Quand j'était petite ma mère travaillait beaucoup donc je la voyait peu. D'autre part, elle a un gros problème de communication (du lui même à une relation assez ambigüe avec son père) autant physique que oral. Je n'ai quasiment jamais discuté réellement avec ma mère et je n'ai aucun souvenir d'un calin avec elle comme n'importe quelle mère avec sa fille.
En grandissant, j'essaye de provoquer ce contact mais à chaque fois c'est comme si je me heurtait à un mur. Je pense donc que ce manque j'essaye de le combler notamment en tombant amoureuse de femmes plus âgés que moi et par ailleurs en ce qui concerne ces femmes il s'est avéré qu'elles sont toute mère.
J'ai discuté de ce que je ressens avec deux amies parce que je ne pouvais plus garder ça pour moi et toutes les deux m'ont donné différents conseils. L'une me dit qu'il faut que je parle de tout cela à ma mère mais que je ne dois en aucun cas en parler à ma prof. Tandis que l'autre me dis que je devrais en parler à ma prof parce que je suis quasiment certaine qu'elle le sait que je suis très attachée à elle.
Je ne sais pas laquelle de mes amies je dois écouter et qu'est ce que je pourrais faire pour stopper ça et être au maximum de mas capacités pour travailler car j'ai quand même le bac à la fin de l'année.
Voilà, je ne sais pas si les informations que je vous ai données seront suffisantes et si l'explication que je fais de ces transferts positifs est correct mais j'espère que vous pourrez m'aider. Je vous remercie d'avance pour la réponse que vous donnerez peut être et merci aussi car rien que le fait d'avoir fait cette démarche et d'avoir tout écrit comme ça clairement m'a fait du bien
Merci
Réponse à Zoé (transfert positif)
Bonjour Zoé,
Je retiens de ta lettre que tu tombes amoureuse de femmes plus âgées que toi, toutes des mères, comme l’une de tes professeurs actuellement. Il semble que tu aies déjà bien réfléchi à la chose puisque tu parles de transfert positif ainsi que de la cause probable : une relation carencée avec ta mère (absence de câlins, communication et contact difficiles, etc.). Il est effectivement possible que cette situation ancienne ait produit ce résultat aujourd’hui : devant le mur auquel tu te heurtes, il se peut que tu cherches à compenser ce manque d’affection par une forme de quête d’amour auprès de personnes susceptibles de t’en donner.
Mais je tiens à te rassurer sur un point essentiel : tu nous parles d’un sentiment de «perversité» et «d’anormalité». Effectuer un transfert ou quêter l’affection de personnes en mesure de t’en donner n’est certainement ni pervers ni anormal. Il s’agit au contraire d’un mécanisme de compensation très compréhensible. Évidemment, je comprends que la situation t’embarrasse ou te gêne (manque de concentration, problèmes de sommeil, etc.). Il y aurait sans doute un travail psychologique à faire à ce propos, entre autres sur le plan de l’acceptation et de l’intégration de ces processus (exemples : faire la paix avec ton passé, renoncer à attendre de l’extérieur ce qui t’a manqué, assumer la responsabilité de ta vie, te donner à toi-même ce qui t’a manqué, etc.).
Tes deux amies te donnent des conseils contradictoires : en parler avec ta mère pour l’une ou en parler avec ta professeur pour l’autre. Dans le doute, abstiens-toi dit le vieux proverbe. Si le problème est en toi, pourquoi en parler à l’une ou l’autre de ces personnes? La meilleure personne à qui en parler serait sans doute un psychologue ou une assistante sociale qui travaille dans ton école. Cette personne devrait idéalement être en mesure de te guider de manière adéquate.
En espérant que ces quelques idées te soient utiles,
Bien à toi,
Georges-Henri Arenstein Psychologue