Réponse à: TRAVIS (désert sexuel. cause de conflit)
Surnom: TRAVIS
Pays: Canada
Âge: 28
Sexe: masculin
Je suis en état de sècheresse sexuelle depuis plus d'un mois, en effet ma copine est dépressive et par le fait même elle coupe nos rapports sexuels (nous avons une communication assez bonne et n'avons pas d'autre problème, sauf qu'il s'en créé avec tout celà).
Elle me fait des calins, m'embrasse mais pas plus. Je ne peux plus la toucher et je suis tellement excité, j'essaie de contrôler mes instincts. C'est comme un combat entre mon esprit qui comprend la situation et mes désirs physiques.
Je lui explique que je m'ennuie du contact spécial, le coté fusion que l'on récent en faisant l'amour. J'ai l'impression que c'est moi qui fait les concession, me priver et je devrais sourire! Je ne dors plus nu à coté d'elle, car c'est rendu que j'essaie de la prendre même en dormant?!
Est-ce moi qui doit tout concéder et attendre patiemment que ça revienne?
Avez-vous des trucs pour mieux se comprendre?
Comment faire pour être moins exciter sans que je perde mon désirs pour elle ?
Merci de me répondre rapidement ça devient vraiment lourd et je ne voudrais pas que celà se termine pour ça.
(Sa psy lui a dit de penser à elle seulement et de me laisser m'occuper de mes problèmes! Les questions sexuelles ne sont -elles pas des questions qui doivent être réglés à deux, car logiquement ça touche les deux partenaires? Je ne lui demande pas de se forcer à faire l'amour, mais de m'aider à mieux vivre cela!)
Je ne sais pas si je comprend bien, mais si sa psy lui dit de ne penser qu'a elle, ne pourrais-je pas en faire autant?
Je pourrais me trouver une maitresse, combler mon vide sexuel et ainsi cela règlerait nos accrocs, mais je ne crois pas que celà ferait partie d'une approche très humaniste mais plutôt individualiste?! Sa psy est humaniste!?
Bonjour Travis,
Votre copine est dépressive. Malgré cela, elles vous fait encore des calins et vous embrasse. C'est merveilleux !
Je peux comprendre votre frustration de «sécher» côté sexuel, cependant il est bien connu que dans le domaine de la sexualité le non à préséance sur le oui.
Il est frappant de constater votre immense émoi lorsque vous parlez de «contrôler vos instincts», de «maîtriser vos désirs physiques», de votre «ennui», de votre «concession», de votre «privation» et de votre «sécheresse» et l'absence totale d'émoi quant au mieux-être de votre copine ! Elle est DÉ-PRES-SI-VE. Savez-vous ce que cela veux dire ? Ça veut dire que c'est sérieux. Ça veut dire que son état demande attention et respect. Et non harcèlement sexuel.
Vous dites que vous faites des concessions, que vous devez vous priver et ue vous deviez sourire ! Mais non. Rien ni personne ne vous oblige à sourire.
Est-ce vous qui devez concéder et attendre patiemment que ça revienne ? Eh bien oui.
Sa psy lui a dit de penser à elle. La psy a raison. Il s'agit bien de sa dépression à elle, n'est-ce pas ? Elle dit aussi de vous laisser vous occuper de vos problèmes. Elle a encore raison : cette frustration est bien la vôtre, n'est-ce pas ? C'est celui qui a le problème à qui revient la responsabilité de le régler. Comment faire pour être moins excité ? Dormez en pyjama. Vous pouvez aussi vous masturber occasionnellement.
Les questions sexuelles ne sont-elles pas des questions qui doivent être réglées à deux car elles touchent les deux partenaires ? Oui, bien sûr !
Lorsque les deux partenaires ont à s'ajuster mutuellement, il est sage d'en parler à deux. Mais ce n'est pas du tout de cela dont il s'agit ici. Elle a coupé . et c'est son droit. Il n'y a donc plus de question sexuelle !
Bien sûr, vous pouvez penser à vous en trouvant une maîtresse et combler de cette manière votre vide sexuel. C'est un choix possible. Et votre copine pourrait alors choisir de vous laisser. Comme vous voyez, tout est matière de choix.
Vous pouvez aussi choisir d'être, pour une fois, attentif aux besoins de votre copine, plus qu'aux vôtres, intéressé à ce qu'elle vit, et orienté vers l'acceptation d'une situation, quelque peu dérangeante pour votre écologie, mais certes pas catastrophique. Elle vous en saura gré.
Le fait que sa psy soit d'orientation humaniste ou autre n'est pas de votre ressort et n'a rien à voir dans l'histoire.
Bien à vous,
Georges-Henri Arenstein, Psychologue