Canada
féminin
41
oui
sérieux
Bonjour,
Je suis une femme de 41 ans. Ma mère est décédée d'un cancer atroce il y a maintenant deux ans. Je l'ai volontairement assité durant toute sa
Pendant tout le temps que la maladie a duré (un an), je me sentais une force, que je n'aurais jamais soupçonné auparavant. Je l'ai accompagné pendant tous les traitements de chimiothérapie, de radio-thérapie, j'ai été témoin de sa déchéance totale, je vous laisse imaginer le pire.
Pendant toute la maladie, j'ai ressenti un lien privilégié avec elle, un lien que je suis incapable de décrire. On pouvait passer des heures ensemble sans avoir besoin de parler, et c'est comme si l'harmonie spirituelle qui nous unissait, était plus forte que tout. On a passé des moments merveilleux ensemble, malgré la souffrance et l'atrocité de la maladie. On a rit, on a pleuré, en somme, nous avons passé par toute la gamme des émotions.
Elle me manque encore terriblement aujourd'hui, même après deux ans. Je sais, que ça peut paraître étrange de dire de tel propos, mais je trouve, que la maladie nous a permis d'établir des liens, qu'il aurait été impossible d'établir autrement.
Je me demande si c'est normal de penser, que cette période de ma vie puisse me manquer à ce point là ? La relation, que ma mère et moi avions ensemble pendant cette période, fût pour moi une relation, que je n'aurais jamais voulu voir se terminer.
Est-ce sain de penser de cette façon ?
Réponse à Symphonie (accompagner dans la mort)
Bonjour Symphonie,
Votre témoigne est touchant et même vibrant de tendresse. Merci de la partager avec nous.
Il arrive effectivement que la maladie ou autre événement, habituellement perçu comme une tragédie, entraîne des transformations profondes chez une personne ou permette de créer des liens hors de l'ordinaire.
Vous serez peut-être surpris que je n'ai rien de spécial à ajouter à votre témoignage et que je n'ai aucune réponse particulière à vous donner.
Une des leçons qu'il est possible de tirer de votre expérience, c'est que l'intense qualité de présence que l'on peut offrir auprès de quelqu'un qui souffre est de loin supérieure à tout ce qu'on pourrait dire ou faire. Merci à vous de nous le rappeler.
Bien à vous.Georges-Henri Arenstein
Psychologue