Réponse à: STÉPHALINE (devenir adulte)

Surnom: STÉPHALINE
Pays: France
Âge: 25
Sexe: féminin

Bonjour et merci beaucoup pour votre site.

Ma question est la suivante : je m'aperçois que j'ai souvent envie de tuer mes parents, surtout mon père (symboliquement). Et chaque fois que je suis sur le point d'y arriver, ça me fait peur. Pourtant, j'ai l'impression que c'est un passage obligé pour grandir. Moi, dans ma vie et même dans mes rêves, je suis incapable d'y arriver, ce qui me désespère plutôt! Est-ce normal d'avoir ce type d'envie? Qu'est-ce que cela signifie? Tout le monde doit-il "tuer" ses parents pour être réellement adulte? Je vous remercie d'avance du temps passé à me répondre.

Bonjour Stephaline,

Vous prenez conscience que vous avez envie de tuer symboliquement vos parents et vous vous demandez si tous doivent " tuer " leurs parents pour devenir adulte. Non, devenir adulte n'implique pas que vous ayez à tuer symboliquement vos parents. Devenir adulte demande effectivement que vous soyez autonome émotionnellement, que vous intégriez en vous les bons messages reçus de vos parents et que vous vous défassiez des valeurs et messages qui ne vous conviennent pas. L'image que vous pourriez utiliser serait de couper le lien ombilical qui vous retient encore avec vos parents plutôt que de les tuer. Vos parents font partie de votre histoire et ils en feront toujours partie. Vous pouvez cependant apprendre à vivre séparément, en dehors d'eux, tout en modifiant le lien qui vous unit.

Qu'est-ce que cette envie signifie ? Il serait impératif d'avoir plus de détails avant d'en trouver la signification. Vous avez peut-être envie de vous défaire d'une partie de ce que représentait pour vous vos parents, d'une partie de ce qu'ils vous ont transmis ceci n'est qu'une hypothèse. Il y a probablement beaucoup plus derrière cette envie et je vous suggère fortement de consulter un thérapeute qui vous aidera à explorer la question et trouver pour vous-même les réponses qui conviennent.

Je vous souhaite bonne chance dans vos démarches.

Stéphanie Deslauriers, Psychologue