Réponse à: STÉPHALINE (2) (à quoi sert d'être allongé en psychothérapie ?)

Surnom: STÉPHALINE
Pays: France
Âge: 25
Sexe: féminin

Bonjour.

Je suis une psychothérapie depuis un peu plus d'un an ; je suppose qu'elle est d'inspiration psychanalytique puisque je suis allongée pendant mes séances.

Personnellement, je trouve cela très frustrant car je ne vois évidemment pas mon interlocuteur, et il m'arrive de me sentir inférieure. Je subodore que cette technique doit aider le patient à se sentir plus libre de parler de tout.

Or, moi, il m'arrive de ne pas parler pendant plusieurs séances, bien que le psy tente de relancer un dialogue : "hmmhmm...", "à quoi pensez-vous?", "qu'est-ce qu'il vous vient?", et pour finir "vous entendez la tondeuse à gazon passer dehors?!"

J'aimerai donc savoir pourquoi et dans quels buts les psychothérapeutes ou psychanlystes emploient cette technique.

Merci d'avance.

Bonjour Stéphaline(2),

La position freudienne se voulait scientifique (avec ce que l'on savait de la science à la fin du 19ème siècle), c'est-à-dire qu'il s'agissait de poser un regard objectif et neutre sur le client, d'où une certaine distance. Par exemple : pas de croisement de regards (ce qui nuirait à la démarche du client qui devait se regarder lui-même et non son thérapeute).

Le divan, à cause de la position horizontale, procure un meilleur contact avec soi : l'horizontale modifie l'état de conscience du client et favorise un état flottant d'intériorisation, de contact avec soi et de saisie de l'inconscient.

Vous subodorez juste : le patient doit se sentir plus libre de parler de tout.

Chaque approche présente ses rituels et ses modalités. Ne craignez pas d'exprimer votre inconfort, même si cela risque fort de ne pas faire fléchir votre psychanalyste. Vous aurez au moins fait preuve d'affirmation, de «compétence personnelle», face à cette situation.

Merci Stéphaline(2) d'avoir attiré l'attention de nos visiteurs sur ce thème.

Bien à vous,

Georges-Henri Arenstein, Psychologue