Réponse à: SOSAIDE (enfant qui souffre)

Surnom: SOSAIDE
Pays: Canada
Âge: 60
Sexe: masculin

Je suis en contact avec un enfant qui souffre. Orphelin de mère, il vit seul avec son père. Il me dit que son père le bat sur les fesses après l'avoir désabillé complètement. Ensuite il lui frappe sur la plante des pieds avec un bâton.

## Si l'histoire est vraie, cette situation est inacceptable.

Cet enfant, un garçon de 14 ans, dit qu'il aime son père et qu'il ne veut pas l'abandonner et ni qu'il aille en prison.

## Cette réaction est compréhensible et très fréquente.

En allant plus loin dans la conversation, j'apprend que son père le désabille et lui lave le corps en entier, allant jusqu'à lui décalotter le gland pour le laver. En plus, il a mis sa langue sur son gland.

## Il semble bien s'agir de touchers incestueux; cet homme a vraisemblablement un gros problème.

Un autre fois il lui a mis son pénis entre les fesses en se couchant sur lui. L'enfant dit que ce n'est pas normal qu'un papa fasse ça. Mais il dit toujours qu'il ne veut pas qu'on lui fasse du mal. Il répete qu'il l'aime et que son papa l'aime, mais il ne veut plus qu'il fasse ça. Il demande souvent: Est-ce normal?

## Je suppose que vous avez répondu par la négative.

Il n'aime pas que son père fasse ça à un enfant de 14 ans. Il lui dit à chaque fois que la chose se répète: qu'il n'aime pas ça. Il demande, pourquoi un papa fait-il ça à un enfant? Il dit que son père ne l'écoute pas. Après, son père lui demande pardon, pas immédiatement, parfois le lendemain. Mais il recommence toujours.

## Cet homme n'a vraisemblablement pas la conscience tranquille. Il semble savoir que son geste est anormal mais il ne peut s'empêcher de recommencer.

Que faire dans ce cas pour aider cet enfant qui est à l'âge de la puberté et qui souffre. Il dit: nous sommes deux malheureux. Je voudrais aller trouver maman. Je n'ai aucun doute de sa sincérité. Il ne fabule pas. Sa maman est décédée depuis 6 mois. Son père a 38 ans. Que faire dans un cas pareil. Pourrais-je l'aider. Si vous avez un conseil à me donner, je serais reconnaissant.

## Je vous invite à téléphoner sans délai à la D.P.J. (Direction de la protection de la Jeunesse) de votre région et de dénoncer cette situation en donnant le nom et l'adresse des personnes en cause. Je suis surpris que vous ne l'ayez pas encore fait, car la loi vous y oblige. Cette dénonciation est confidentielle.

## Votre geste sauvera sans doute ce jeune homme d'un calvaire plus long, même si dans l'immédiat il vous en voudra sans doute.

## La D.P.J. fera enquête et prendra les mesures appropriées, soyez-en sûr.

Cordial merci.

## Avec plaisir et bien à vous.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue