Réponse à: SOE (père dominateur)

Surnom: SOE
Pays: Canada
Âge: 17
Sexe: féminin

Bonjour!

Avant de vous poser ma question il faut que je me décrive quelque peu: je suis une personne très pensive et qui se considère quand même intelligente. J'ai même déjà pensé à devenir psychologue: j'ai une grande faciliter à analyser mes problèmes.

Pourtant, je ne comprend pas celui que je vis présentement. Voilà, je suis une écrivaine (le mot écrivaine est peut-être un peu exagéré) et j'ai remarqué une constante dans les histoires (romans) que j'écris: il y a toujours un adolescent en conflit avec ses parents où plutôt avec son père. Celui-ci est toujours très dominateur.

Au risque de paraître paranoïaque, je vous pose quand même ma question: se pourrait-il que je mette un père dominateur dans mes histoires parce que le mien ne l'est pas assez?

Est-ce mon subconscient qui me fait écrire presque toujours la même histoire mais avec quelques paramètres changés?

Bien à vous,

Bonjour Soe,

Beaucoup d'écrivains font des projections dans leurs romans (comme un peu tout le monde fait des projections dans sa vie).

Les personnages des romans sont soit des individus que l'écrivain connaît personnellement, soit des «sous-personnalités» ou des facettes de lui-même qu'il décrit comme s'il s'agissait d'une réalité extérieure, alors qu'en fait, elles font partie de son monde intérieur.

Dans ce processus de «mise au monde», l'écrivain s'arrange pour décrire des personnes comme il voudrait qu'elles soient, comme le ferait un dessinateur ou un peintre et non comme elles sont réellement.

Il est donc parfaitement possible que tu places un père dominateur dans tes histoires parce que le tien ne l'est pas assez. Il est certes plus aisé d'écrire un tel roman . que de changer son père !

Devant l'impossibilité de changer les autres autour d'eux, les artistes produisent des uvres qu'ils ont «ré-arrangées» à leur façon. C'est pour cela, entre autres choses, que finir une uvre d'art entraîne pour l'artiste un si grand soulagement : c'est un peu comme s'il avait mis au monde un «bébé» (le sien).

Merci, Soe, d'avoir attiré l'attention de nos visiteurs sur ce thème. Je te souhaite d'être publiée bientôt !

Bien à toi !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue