Réponse à: SISSI(2) (nos frontières)

Surnom: SISSI(2)
Pays: Québec
Âge: 42
Sexe: féminin

Bonjour,

Merci pour votre réponse à ma dernière question, même si elle m'a fait beaucoup réagir. J'avoue humblement que vous avez raison, même si ce n'est pas facile à prendre.

Aujourd'hui j'aimerais vous demander comment faire pour faire respecter à une personne nos frontières sans la blesser?

Merci beaucoup et bonne continuation.

Bonjour Sissi(2),

Vous désirez placer votre frontière face à quelqu'un et la faire respecter. C'est un premier point. Vous désirez aussi éviter de la blesser. C'est un deuxième point.

Voyons d'abord le premier. Placez votre frontière et la faire respecter, c'est faire preuve de respect de soi et d'amour de soi. Je prends un exemple au hasard : disons que vous ne voulez pas qu'on fume chez vous. Il suffit d'énoncer la règle et de prier les visiteurs de ne pas allumer s'ils s'apprêtent à le faire. Peut-être qu'une certaine fermeté s'impose s'ils se montrent insistants.

On suppose que vos visiteurs se plieront à cette règle s'ils sont chez vous. Sinon, vous avez le choix de les mettre dehors ou de céder. Bien entendu, il y a des conséquences à chacune de ces options, conséquences qu'il vous faudra évaluer avant de décider et ensuite assumer. Voyons ensuite le deuxième. Éviter de blesser ? C'est moins l'instauration de votre frontière que la façon de la faire respecter qui blesse. Si vous maintenez une attitude responsable et courtoise, les occasions de blesser sont moindres. Vous aurez fait pour le mieux; dès lors, si votre invité(e) est quand même blessé(e), ce qui peut toujours arriver, ce sera son problème et non le vôtre. Vous n'avez pas à porter sur votre dos un fardeau qui ne vous appartient pas.

Cette question de responsabilité et de respect des frontières de l'autre revient souvent dans les relations humaines. Défendre sa frontière relève de votre souci de bien vivre avec vous-même; le faire avec courtoisie relève du souci de bien vivre avec les autres. C'est ce que je vous souhaite.

Bien à vous.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue