Réponse à: PIT (je ne m'aime pas)

Surnom: PIT
Pays: France
Âge: 17
Sexe: féminin

Je ne sais pas pourquoi mais je me suis jamais aimé. Je me trouve grosse,laide conne et bonne a rien. Au lycée quand on me dit tu es laide je me contente de répondre je sais. Et les 3/4 du temps je me fait engueuler.

Quand mon copain me dit que je suis belle, je lui répond: c'est ça oui et lui il rouspète en me disant que c'est faut. J'ai aussi du mal à croire qu'il m'aime vraiment même si tout les matins et tout les soirs il m'envoye des messages sur mon portable en me disant je t'aime.

J'ai honte de ce que je suis même si on me répète sans arret que je suis mignone. Est-ce parce que je manque d'affection ou alors suis-je débile ? Même moi je commence à ne plus me comprendre.

Aidez-moi.

Bonjour Pit,

Il est évidemment difficile, avec une image de soi aussi négative, de laisser rentrer des «Je t'aime».

Grosse, laide, conne, bonne à rien ! Dis donc, tu n'y vas pas avec le dos de la cuillère ! C'est un jugement très sévère que tu portes là sur toi-même ! Quelqu'un t'aurait-il montré à te juger aussi sévèrement ? Es-tu en train d'imiter quelqu'un ?

Cela rend-il service à quelqu'un de ton entourage de te diminuer ainsi ? Je soupçonne fort que oui.

Débile ? Je ne pense pas. En manque d'affection ? Peut-être. La cause, ou les causes, de ton estime si basse remontent sans doute à ta tendre enfance.

Je t'invite à commencer à relativiser les choses. Si quelqu'un te traite de laide, essaie d'acquérir le réflexe de répondre «Ça dépend des goûts . Plusieurs me trouvent mignonne, etc .» puis mets fin à l'échange. Voilà. Si tu réponds «Je sais», tu te nuis à toi-même.

Tu as honte de ce que tu es ? Mets cette phrase au passé («J'avais honte de ce que j'étais») et compose une phrase plus réaliste («Je m'accepte telle que je suis»). Au besoin va chercher une aide professionnelle (peut-être via ton école) pour t'aider dans ta démarche de retrouvailles avec toi-même.

Bonnes pensées pour toi, Pit !

Bien à toi,

Georges-Henri Arenstein, Psychologue