Réponse à: ONTHEWAY (climat incestuel ?)
Surnom: ONTHEWAY
Pays: France
Âge: 26
Sexe: masculin
Je suis en psychothérapie depuis maintenant 8 mois, le chemin parcouru me semble déjà extraordinaire ! Mais je sais qu'il y a quelque chose d'important sur mon enfance que je n'arrive pas a cerner, à comprendre...qui n'arrive pas à sortir.
Je n'ai que trés peu de souvenirs de mon enfance qui m'a toujours parue sans gros problème, mais suite à cette thérapie, il me semble de plus en plus évident que quelque-chose manque.
La thérapie que je fais, m'a amené à examiner la possibilité que j'ai été élevé dans un climat incestuel. Pourriez-vous m'éclairer sur cette notion ? Et surtout, quels peuvent en être les conséquences ? Je refoule beaucoup mon passé, mes souvenirs, mes rêves, mes sentiments et j'ai du mal à y voir clair. Ceci peut-il être la conséquence de cela ?
Merci pour votre travail et votre engagement.
Bonjour OnTheWay,
Merci pour votre gentil commentaire relatif à notre travail.
Lorsque vous parlez de climat incestuel, voulez-vous dire un climat où l'inceste a été possible et s'est probablement déroulé, ou voulez-vous parler d'une atmosphère d'inceste psychologique ?
Dans ce dernier cas, aucun geste ni passage à l'acte de nature incestueuse n'ont eu lieu, mais il demeure qu'une attitude trop envahissante, affectueuse, des regards lubriques, des allusions indirectes, etc., participent à une sorte de viol de l'intimité. C'est un sujet dont on parle peu car ce n'est pas de l'inceste au sens propre mais les jeunes qui en font l'objet en souffrent quand même.
On constate ce phénomène lorsque le père de famille présente une frontière personnelle floue. La distance inter-générationnelle, celle dont les enfants ont besoin pour désirer grandir, est abolie. Ceci engendre confusion des rôles, troubles d'identité, etc.
Vous avez raison : ceci peut être la conséquence de cela. Mais pas obligatoirement.
Le chemin parcouru en huit mois de thérapie vous semble extraordinaire. Bravo. Vous êtes donc «ontheway» ! Ceci augure bien pour la poursuite de votre démarche.
Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein, Psychologue