Réponse à: NOIRETTE (peur d'avoir mal)

Surnom: NOIRETTE
Pays: Canada
Âge: 35
Sexe: féminin

Bonjour,

Je suis seule depuis 8ans avec mon ado, ayant fait bien sur quelques rencontre depuis mais sans succès, j'ai vécue plusieurs déceptions amoureuses, la derniere c'est il y a 2 ans, cette rupture s'est soldé par une dépression et une thérapie due a plusieurs facteurs que j'avais refoulée bien au fond de moi (arrêt de grossesse, mortalité de mon ex et la nouvelle rupture ouffff, c'était comme trop) Mon problème actuel est le suivant : Je suis une femme qui parrait tres bien, d'ailleur la fatidique question que tous me pose : Comment cela se fait-il qu'une femme comme toi soit encore seule? (question que je me pose moi-même!) j'ai un bon emploi bref coté professionnel rien ne cloche mais coté affectif rien ne va plus! Je veux rencontrer, j'ai des contacts mais lorsqu'il arrive le temps de rencontrer un homme, je recule j'ai peur, j'ai peur d'avoir encore mal, je suis tres vulnérable sur le plan affectif car cela me manque beaucoup mais même en m'armant de prudence je n'ose pas fa! ire les pas qui me conduiras peu être a un amour tant attendu et bien mérité ! C'est comme si je suis tellement prudente que je trouve toujours une bibitte a la derniere minute!!! Peut-on un jour oublier qu'on a eu mal? Comment peut-on surmonter cette peur d'avoir mal?

Merci beaucoup.

Bonjour Noirette,

Il vous faut distinguer le souvenir de la douleur passée et la douleur actuelle. Je m'explique.

Vous n'oublierez jamais que vous avez déjà eu mal. Si vous pensez aujourd'hui à vos souffrances passées, vous allez vous en souvenir . grâce à votre mémoire. Mais vos souffrances passées ne sont plus censées faire mal aujourd'hui. Si elles se perpétuent encore maintenant, c'est peut-être que vous avez arrêté la psychothérapie prématurément ou que vous en avez encore besoin.

Votre peur d'aujourd'hui semble être la peur d'avoir mal encore, advenant une rencontre avec un homme. Oui, il est réaliste de surmonter cette peur.

D'abord, il est important de compléter les deuils anciens et les situations inachevées du passé. Ensuite . il faut oser. Donnez-vous plusieurs sources de soutien (réseau d'amis, lectures, psychothérapie, rédaction d'un journal, etc.).

Je vous invite à prendre connaissance des deux derniers livres de Placide Gaboury : «Pour arrêter de souffrir» et «Le besoin de fuir» (Edimag). Vous pouvez aussi lire «Ces gens qui ont peur d'avoir peur», de Elaine N. Aron, Ed. de l'homme.

Bonne chance, Noirette !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue