Québec
féminin
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Bonjour et merci pour ce beau travail. Ce site est pour moi un outil pour apprendre sur divers sujets, mais aussi l'occasion pour moi d'obtenir du soutien. Il y a six ans que je suis avec mon chum, mais nous restons ensemble depuis 3 mois.
Mon chum provient d'une famille autoritaire et où il devait se soumettre à ce que ses parents exigeaient de lui, sinon des sanctions physiques lui était infligées. Pour ma part je proviens d'une famille où je j'avais beaucoup de liberté,où on me faisait confiance, mais où l'on faisait semblant d'aimer tout le monde, d'être toujours gentil pour se faire aimer.
Pendant les 5 première années où je suis allé chez les parents de mon chum je m'y sentais vraiment pas à ma place et ce pour diverses raisons: son frère était en conflit avec son père et je ressentais cette tension auquel je n'étais pas habitué; mon chum n'était plus le même et parfois il était distant, je ne sentais pas que j'avais ma place dans cette famille (ex: Les parents parlaient en espagnol alors qu'ils parlent très bien le francais).
Après un travail sur moi-même, lors de ma formation universitaire, j'ai accepté de ne pas être aimé comme je l'aurais souhaîté par ma belle-Famille, j'ai appris à ne pas prendre sur mes épaules le fait que j'avais l'impression que ses parents n'était pas toujours gentil avec mon chum. Depuis ce temps je suis en mesure de les voir, sans vivre d'attentes et j'essai d'y prendre plaisir lorsque j'y vais. Le hic. Lors d'un souper chez mon beau-Père en compagnie de parents et amis ce dernier avait bu. Il n'a pas arrêter de la soiré d'être sur mon dos il me demandait laquelle de famille (la mienne ou celle de mon chum je choisirais si j'avais à le faire), il faisait des allusions quant au fait que moi et mon chum ont allait plus chez mes parents que chez-lui ....et j'en passe.
Je me suis sentie humilié, car j'ai sentis qu'il lavait son linges sales avec moi devant tout le monde. C'était la première fois de ma vie où je me suis sentie humilié de la sorte. Je suis sortie de la pièce et je me suis enfuit vers l'extérieur pour pleurer et moi et mon chum sommes parties. Il comprenait ma honte et disait que lui était habitué à ce genre de chose lorsque son père boît. Ma belle-mère a passé la soirée dans la cuisine.
Plus le temps passe (1 mois) et plus la tension monte entre moi et mon chum concernant ses parents. Il n'a plus la même compréhension envers moi, contrairement au soir ou cela s'est passé. Il m'a même dit que j'avais peut-être exagéré, je devrais passer par dessus. Tout le monde, sauf le frère de mon chum ( il me comprend car il a souvent été humilié par son père), fait comme si rien ne s'était passé. Mon chum me dit souvent la réplique suivante : On sait bien tu n'aimes pas mes parents. Ce n'est pas le cas, ils me sont généralement indifférents (depuis que j'ai travaillé sur moi-même), sauf pour cet évènement. Mon chum a parlé a son père depuis sans aborder le sujet, il n'est pas capable de le faire.
Je ne sais quoi faire, je veux me respecter, même si je n'ai pas été capable de le faire ce soir là. J'ai quand même réagit à certaines reprises lors du souper, mais j'aurais aimé mettre ma limite et lui dire d'arrêter, que s'il avait un problème avec moi de m'en parler seule à seule (je crois qu'il a peur de le faire, car lors de conflits avec ses enfants il a besoin de spectateurs).
J'en veux aussi a mon chum de me parler comme si s'est moi le problème. Je sais que je peux pas faire semblant comme si rien ne s'est passé lorsque je vais les voir. Je ne sais pas encore si je vais exprimer mes sentiments, car je sais qu'ils vont le réduire a un contenu rationel et j'en ai pas envie. Pour moi exprimer qui je suis et comment je me sens je le fais avec des gens auxquels je fais confiance. Je fais facilement confiance aux gens, mais pas lorsque quelqu'un me blesse sans que je lui ai fait qq chose. Que puis-je faire.Je suis en raltion d'aide mais maintenant c'est moi qui a besoin d'aide .
Merci de m'avoir lue.
Réponse à Nancy (relation chum et beaux-parents)
02-10-01
Bonjour Nancy,
Merci pour vos bons mots relatifs à notre site.
Votre lettre décrit une situation qui fait référence au concept de frontière. Votre frontière semble avoir été envahie, à plusieurs reprises, par votre belle-famille, en particulier votre beau-père.
Dans ce genre de situation, on peut faire l'une des trois choses suivantes :
- Ne rien faire et continuer de souffrir
- Repousser l'envahisseur (lorsque c'est possible), dire non, etc.
- Se retirer de la situation menaçante.
Si vous avez été blessée ou humiliée par cet incident, c'est que votre frontière a "momentanément cédé" devant la pression. Devant la question "Quelle famille tu choisirais?", il faut être particulièrement solide pour répondre : "Je choisirais la mienne. Je suis désolé si cela vous heurte". Mais de grâce: n'exigez pas de vous la perfection ! Dirigez-vous vers ce qui vous semble instinctivement la meilleure solution.
Votre compagnon vous parle comme si c'était vous le problème, dites-vous. Fort bien, si c'est vous seule qui avez le problème, c'est aussi à vous seule que revient le privilège de choisir la solution.
Vous voulez vous respecter, disiez-vous. Je suis sûr que vous savez intuitivement ce qu'il y a lieu de faire pour cela; je vous invite donc à le faire. Je suis sûr qu'il en résultera un mieux-être pour vous-même. Quant au dialogue avec votre compagnon, vous pouvez toujours réessayer en faisant des demandes précises. Peut-être ne seront-elles pas toutes acceptées ou reçues, mais au moins vous ressentirez les bénéfices de vous être exprimée.
Buena suerte !
Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein
Psychologue