Réponse à: MYSTÈRE (absence du père)

Surnom: MYSTÈRE
Pays: Suisse
Âge: 16
Sexe: féminin

Bonjour,

D'abord je tiens à vous dire que votre site est vraiment formidable, je suis sûre qu'il aide énormément de personnes en difficulté.

## Bonjour Mystère; merci beaucoup.

Ma question est la suivante: Pensez vous qu'une fille puisse vivre toute sa vie sans père ou est-ce qu'elle souffrira toute sa vie de cette absence ?

## Oui, elle pourra apprendre à vivre sa vie et à s'épanouir sans père. Afin d'y arriver, il faut qu'elle en fasse le deuil.

Une personne qui n'a pas son vrai père ni quelqu'un pour remplir ce rôle connaît forcément un manque... cette personne peut-elle être aidée pas une psychothérapie?

## Tu as raison, elle va connaître un manque. Mais ce manque n'est pas nécessairement souffrant. Une psychothérapie peut aider grandement.

Et si après quelque séances elle décide d'arrêter est-ce qu'elle va s'en vouloir toute sa vie?

## «Un arrêt après quelques séances», ça me semble insuffisant. Et «Toute sa vie» ça me semble excessif. Tout dépend de ce qu'elle aura accompli durant ces quelques séances.

Est-ce que sa vie est foutue ?

## Pas du tout.

Est-ce qu'elle peut faire une dépression à cause de son père qui ne veut pas d'elle?

## Cela pourrait arriver. Raison de plus pour aller en psychothérapie.

Est-ce que toute sa vie elle ressentira ce sentiment d'avoir été abandonné?

## Toute sa vie, elle s'en souviendra, oui, puisque c'est arrivé. On ne peut pas changer la réalité. Mais on peut changer notre perception de la réalité; et c'est justement notre perception de la vie qui fait que nous nous sentons bien ou mal. Alors, elle ne ressentira pas forcément toute sa vie le «sentiment» d'avoir été abandonnée, mais le «fait» d'avoir été abandonnée.

Je suis désolée de vous poser autant de questions à la fois, et j'espère que vous avez à peu près compris le sens de ma recherche. Je vous remercie d'avance de répondre à ma questions.

## Il n'y a pas de quoi, au contraire ! J'espère que tout est clair.

Bien à toi,

Georges-Henri Arenstein, Psychologue