Réponse à: MOMO (surmonter un chagrin)

Surnom: MOMO
Pays: Canada
Âge: 34
Sexe: féminin

Bonjour,

depuis quelques jours j'ai su la mort de mon grand-père paternel et j'étais très proche de lui jusqu'à mon arrivé au Canada. Ma famille vit dans un autre pays et je suis seule avec mon mari et ma fille, et depuis que j'ai su la nouvelle, je ne peux plus me concentrer et je suis encore choquée, je rit et je parle avec mon mari et ma famille, mais en même temps, je me sens lasse.

La journée ou mon grand pere est mort, j'ai eu comme une depression, je me sentais comme si quelqu'un ma pris quelque chose de mon corps, et le lendemain j'ai su que mon grand-père est mort, j'ai constaté que c'était au même temps que j'ai eu mon malaise.

J'ai même réservé mon billet d'avion pour aller le voir début mai, mais je n'ai pas eu cette chance. Ma question est : est-ce-possible de savoir et de sentir si quelqu'un de chère à nous est mort? Et comment peut-on surmonter ce chagrin? Je ne peux pas l'oublier.

Merci,

Bonjour Momo,

Vous semblez avoir eu le «pressentiment» de la mort de votre grand-père. C'est ce que l'on appelle une «prémonition» : l'intuition qu'un événement va se produire.

Il ne fait aucun doute que les prémonitions existent, elles sont même nombreuses et certaines personnes semblent être plus sujettes à ce phénomène que d'autres. Pourquoi et comment ça marche est encore mystérieux. Plusieurs hypothèses existent mais aucune ne peut être retenue de façon absolue pour expliquer de façon catégorique le phénomène de la prémonition.

Ce deuil vous affecte beaucoup : vous vous sentez lasse et vous avez perdu votre capacité de concentration. Le chagrin qui suit la perte d'un être cher est une étape normale du deuil, un des phénomènes humains incontournables.

Bien sûr, il ne s'agit pas d'oublier votre grand-père. Ce qui aide, c'est de vous montrer reconnaissante pour tous les bienfaits qu'il vous a apportés et de partager cette reconnaissance à vos proches.

Vous pouvez continuez à le chérir et à honorer sa mémoire.

Si en plus vous avez quelques-unes de ses qualités, vous pouvez également le dire à d'autres : «Je tiens ça de mon grand-père», ce qui est une façon d'actualiser non sa personne, mais sa mémoire, à travers vous. Ainsi, ses bienfaits à votre égard seront aussi utiles et bénéfiques à votre entourage.

Momo, je vous souhaite bonne chance !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue