Réponse à: MIVA (comment doit se comporter mon psy)
Surnom: MIVA
Pays: France
Âge: 50
Sexe: féminin
Comment doit se comporter mon psy ? Je pose cette question car je stagne depuis un mois, avec en + une profonde déprime, je pense causée par la remontée de mon vécu de l'enfance, mais aussi, à plusieurs reprises, après avoir donné des renseignements à mon psy, j'ai retrouvé ces renseignements dans la bouche de collègues.
Au début, j'ai pensé que c'était pour m'aider, mais au fur et à mesure que je discute, je sens comme une volonté de m'influencer. Certes, j'ai eu des problèmes dans le travail, mais il est difficile de se trouver soumise au jugement de personnes qui n'ont pas vécu des moments aussi douloureux avec leur famille ou leur époux. J'ai touché le fond et j'essaie de m'accrocher par ex à des voyages ou bien je m'accroche à l'idée que je pourrais trouver un ami avec qui je partagerais amour, tendresse et compréhension. Et après l'avoir confié à mon psy ou à ma collègue j'ai eu des scénari du style suivant: en s'asseyant devant le PC, ma collègue me dit ah! la chaise est froide tu devrais venir t'y asseoir!
Et aux séances suivantes, mon psy n'avait plus le même comportement. Il faut dire que ma collègue est suivie depuis + de 2 ans par le même psy. Elle l'appelle "ma copine!" Et bien sûr, j'y ai perçu des affinités politiques. Pouvez-vous me dire s'il faut choisir son psy aussi en fonction de ses idées. Car moi je ne sais plus où j'en suis. Merci de votre réponse
Chère Miva,
Une des exigences élémentaires d'un psychothérapeute est la discrétion absolue (le code de déontologie l'enjoint à un secret professionnel strict). Il n'est donc pas autorisé à parler d'une cliente (ou patiente) à une autre, ou à qui que ce soit ! Cela constituerait une faute grave.
Il est possible que ce soit votre collègue, à qui vous vous confiez, qui répande des informations sur vous : elle n'est tenue à aucun secret et dans ce cas, c'est à vous d'être moins bavarde.
De toute façon, on déconseille de partager le même psy avec des proches de sa famille ou de son environnement, afin que chacun se sente libre au maximum. Un psy ne devrait pas devenir "copain" avec ses clients.
Bien entendu, le psy ne doit en aucun cas influencer ses clients et par conséquent, ses idées personnelles ou ses convictions religieuses ou politiques doivent rester confidentielles et n'interviennent pas dans le choix.
Etes-vous sure que votre psy est sérieusement formé ? A quelle méthode se réfère-t-il ? Fait-il partie d'un syndicat ou d'une fédération ? A quel code de déontologhie se réfère-t-il ? Tout cela apporte un minimum de garanties.
Si toutes ces conditions élémentaires ne sont pas remplies, le plus simple semble être de changer de psy !
Cela dit, des périodes de déprime ne sont pas exceptionnelles au cours d'une thérapie, mais vous devez vous sentir en confiance totale avec votre psy pour les traverser.
Serge Ginger, Psychologue