Réponse à: MGR (conflit avec notre fils)

Surnom: MGR
Pays: France
Âge: 48
Sexe: féminin

Mon fils de 28 ans voit actuellement un psychologue.

Il semble que les entretiens qu'il a avec celui-ci ont remis en surface des problèmes liés à son enfance. Effectivement, mon mari et moi n'avons pas toujours été "à la hauteur" (mon mari était trop exigeant, en particulier sur les études, nous nous disputions très souvent, mes beaux-parents étaient très "présents" et quant à moi j'ai l'impression que l'éducation de mon fils m'a échappé).

Depuis quelques temps, mon fils se montre très cassant avec nous, tous en refusant de parler des souvenirs qui sont remontés à sa mémoire. Nous ne savons que faire pour entamer le dialogue.

J'envisage de recourir moi aussi à une psychothérapie. Je pense que mon mari devrait le faire aussi, mais il ne veut pas en entendre parler. Je me sens prise entre le père et le fils.

Que puis-je faire ???

Bonjour MGR,

La psychothérapie de votre fils semble vous insécuriser quelque peu. Des problèmes liés à son enfance remontent en surface et vous semblez craindre ne pas avoir été toujours à la hauteur.

C'est une réaction très fréquente et très normale : vous voulez le meilleur pour lui et son attitude cassante avec vous doit sans doute vous faire mal.

C'est probablement une phase temporaire. En effet, en psychothérapie, on apprend à se séparer psychologiquement de ses parents et à faire face à la vérité concernant son enfance. Malgré leur bonne volonté, les parents causent parfois des blessures à leurs enfants en ne répondant pas à leurs besoins ou en leur répondant inadéquatement. Cependant, ils ont également légué à leurs enfants des forces et des ressources qui lui ont permis de grandir malgré ces lacunes. La psychothérapie permet de casser les vieilles illusions et de reconnaître le vrai et de l'accepter.

Vous envisagez de recourir vous aussi à une psychothérapie ? Excellente idée. Evidemment, choisissez un autre psychothérapeute pour vous.

Votre mari ne veut pas y aller . eh bien . c'est correct. Vous irez sans lui.

Bonne démarche !

Bien à vous.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue