Réponse à: MELYACS25 (peur de mourir)
Surnom: MELYACS25
Pays: Canada
Âge: 25
Sexe: féminin
Bonjour!
Je suis intervenante dans un organisme traitant des agressions à caractère sexuel. Dernièrement un médecin m'a référé une cliente qui a été victime d'inceste à l'âge de 9 ans. Elle est suivie également par un psychiatre. Madame a été agressée sexuellement par son père et quatre de ses frères. Suite à ses agressions elle vit beaucoup d'insécurité, elle s'isole et se sent menacé par sa famille. Madame m'a avoué à notre dernière rencontre qu'elle avait "peur de mourir". Le médecin m'avait précisé lors de notre entretien qu'elle avait déjà fait des menaces suicidaires et que peut-être il serait question d'un suicide dans l'immédiat.
Les questions que je me pose sont les suivantes:
a - Si la cliente a peur de mourir, doit-on écarter le risque suicidaire ?
b - D'après vous est-ce que cette cliente aurait besoin d'un suivi psychologique ?
En vous remerciant à l'avance de bien vouloir me répondre au meilleur de vos connaissances, je vous dit bravo pour votre merveilleux travail !
Bonjour Melyacs25,
Je tente de répondre à vos deux questions.
a. Si une personne a peur de mourir, doit-on écarter le risque suicidaire. Non. Bien des suicidaires ont peur de la mort et décident de passer à l'acte quand même. b. Votre cliente a-t-elle besoin d'un suivi psychologique ? Mon Dieu, oui. Insécurité, isolement, sentiment d'être menacé, peur de la mort, menaces suicidaires, urgence élevée selon le psychiatre, le tout chez une victime d'inceste commis par cinq membres de la famille immédiate . un suivi psychologique s'impose, pour ne pas dire une psychothérapie intensive.
Aussi, il serait pertinent que la cliente garde en poche ou collé sur son téléphone, le numéro de téléphone du Centre de prévention du suicide le plus proche de son domicile.
Merci, Melyacs, pour votre gentil commentaire à l'égard de notre travail. Laissez-moi vous dire que je connais les organismes d'aide aux victimes d'agressions à caractère sexuel et je sais le travail remarquable que vous faites : je vous renvoie donc le compliment.
Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein, Psychologue