Réponse à: MADO (cyclothymie et maniaco-dépression)
Surnom: MADO
Pays: Canada
Âge: 41
Sexe: féminin
Y a-t-il une différence entre les troubles cyclothymiques et la maniaco- dépression? Parce que mon médecin psychiatre me recommande de reprendre mes pilules afin de faire redeçendre cette grande vitesse sur laquelle je suis et il me dit que je peux tombé très rapidement vers une humeur dépressive et de grande tristesse sans trop de bonnes raisons. Ce sont ses observations de puis 2 ans et demi. (Troubles cyclothymiques).Est-ce une "façon" plus polie de parler de maniaco?
Alors reprise de médicationns; épival 750mg, rivotril 1mg, nozinan 25 mg / jour. (que j'avais moi-même arrêtée, j'étais très fière de moi,) Il m'a aussi parlé du lithim? N'est-ce pas le médicaments adapter pour les personnes ayant une maniaco? De plus,puis-je avoir une vie normale (travail, famille, amis) malgré cette maladie? Je pensais avoir enfin trouvée le bonheur, c'est encore et toujours à travailler. Merci de prendre le temps de me répondre car j'ai besoin de l'avis d'un professionnel car dans les livres tout est regrouper dans maniaco-dépression.
Bonjour Mado.
D'emblée, je vous dirai que oui, il y a une différence entre la cyclothymie et la maniaco-dépression. En même temps, il y a beaucoup de ressemblances. Pour être très bref, je vous dirai qu'une cyclothymie, c'est une « petite » maniaco dépression. Pour plus de renseignements, demandez à votre psychiatre et insistez pour qu'il vous l'explique comme il faut. Consultez également ce site sous la rubrique « diagnostics » - « trouble bipolaire ». Vous trouverez votre réponse.
D'autre part, vous vous dites très fière d'avoir arrêté par vous-mêmes les médicaments que vous preniez. Et pourquoi donc? Quelle fierté tirez-vous d'avoir cessé de prendre la médication? Un diabétique a besoin d'insuline pour vivre. Quelle fierté peut-il tirer d'avoir réussi à s'en passer pendant trois jours? Il met sa santé en danger et c'est tout.
Si vous avez besoin de médicaments, vous devriez tirer votre fierté de les prendre régulièrement et non de les arrêter.
D'autre part, oui, vous pouvez vivre une vie très normale à long terme avec vos proches et dans le bonheur. Cependant, il vous faudra d'abord donner la chance à votre médecin d'équilibrer votre médication et de l'ajuster à vous, ce qui n'est pas nécessairement facile et peut prendre un certain temps. Il ne pourra pas le faire si vous jouez de vous-mêmes avec les doses. Ce dont il a besoin pour faire ça, c'est que vous preniez vos médicaments tels que prescrits et que vous lui rapportiez fidèlement comment vous vous sentez en les prenant.
Une suggestion, Mado. Vous pourriez également consulter un psychologue afin de vous aider à accepter ce qui arrive. Effectivement, le bonheur est quelque chose qui est toujours à construire. Mais cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas être heureux pendant qu'on le construit.
Bon courage, Mado.
Jean Rochette, Psychologue