Réponse à: LUNE (jalousie en amitié?)
Surnom: LUNE
Pays: Canada
Âge: 22
Sexe: féminin
Bonjour,
J'ai découvert ce site que très récemment et je m'y plais énormément. Je trouve vos réponses très pertinentes et j'avoue qu'elles m'aident, personnellement, dans certains domaines de ma vie.
## Merci bien.
Ma question est la suivante: Est-ce possible d'être jalouse en amitié? Je vous pose cette question, car je suis présentement dans une relation amoureuse depuis un peu plus de 3 ans. Je ne suis pas nécessairement jalouse envers mon copain, toutefois, j'ai tendance à ressentir des sentiments de jalousies envers certaines amies.
## La chose est nécessairement possible puisque c'est ce qui vous arrive.
J'essaie de me conditionner et de me répèter que c'est idiot, mais en vain! Je me surprends à me mettre en colère contre une amie si elle me néglige une journée ou simplement, si elle porte plus d'attention à une autre de nos amies.
## Il m'apparaît vain de vous conditionner à nier l'évidence. Je vous invite au contraire à reconnaître ce qui est : dire un oui à la présence de votre colère en vous; c'est ce qui correspond à la réalité.
Ce sentiment "d'exclusion" se transforme parfois en colère incontrôlable (c.à.d. ce sentiment est plus fort que moi et je ne peux l'empêcher). Je trouve cela plutôt immature lorsque j'y repense, mais je réalise que cela fait plusieurs années que j'agis de la sorte!
## Le fondement de la jalousie est l'insécurité devant la perte de l'objet aimé. Tout se passe comme si, lorsqu'une amie vous néglige, vous avez l'impression de perdre quelque chose et de devenir moins que ce que vous étiez. C'est que le sentiment d'identité qui est le vôtre est encore relativement fragile. La bonne nouvelle, cependant, c'est qu'il est possible de le consolider ! :o)
## Une psychothérapie serait certes bénéfique ainsi que des ateliers de groupe où vous apprendriez à gérer votre frontière.
En espérant que vous pourrez m'éclairer un peu!
## J'espère que ces quelques lignes vous auront éclairée.
## Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein, Psychologue