Réponse à: LUMINEUSE (deuil très difficile à faire)
Surnom: LUMINEUSE
Pays: Québec
Âge: 22
Sexe: féminin
Bonjour ou Bonsoir!
Je vous remercie de prendre de votre temps pour répondre ainsi aux préoccupations de temps de gens!
Je vous écris au cas où votre réponse pourrait me donner une pise, un espoir, un conseil, une nouvelle prise de conscience. Je vous explique en bref ma situation. Depuis avril dernier, je dois vivre un deuil car moi et mon ex avons décidé d'un commun accord de rompre une relation amoureuse qui durait depuis 2 ans.
Cette relation était malsaine je crois, car nous n'étions plus heureux depuis plusieurs mois et nous avions tous les deux très mals. Pourtant, tous les 2, nous avons L'impression de ressentir encore beaucoup d'amour l'un pour l'autre, mais on dirait que cet amour ne suffisait pas pour que notre couple fonctionne, tout n'était qu'affront, disputes, incompréhensions, solitude, blessure, etc. Je dois dire que j'ai étudié dans le domaine de l'intervention et que lui, a été victime d'inceste quand il était jeune.
Je crois donc qu'il est possible que je voulais trop l'aider, que je ne le respectais pas dans son rythme d'évolution. Bref, depuis avril, le deuil est très difficile à vivre. Je pleure souvent et pense souvent à lui. Au fond, je ne sais même pas si je veux vraiment faire mon deuil de cette relation, je me dis toujours...tout à coup que ça pourrait marcher, tout à coup que nous n'avons pas essayé tout ce qui était en notre pouvoir, etc.
Je me demande aussi si je peu être dépendante affective. J'ai demandé de l'aide, j'ai eu plusieurs rencontres avec une ts au CLSC. Celà m'a aidé à me connaître à certains niveaux, mais ne m'a pas vraiment éclairé quand à cette relation et ce deuil à faire. L'intervenante dit que les rencontres vont se terminer bientôt, car il n'y a plus de demande claire et elle semble ne pas savoir comment m'aider. Je continue de voir mon ex aux 3 semaines et à chaque fois, c'est déchirant. Mais, j'ai besoin de le voir encore, je ne peux pas m'imaginer sans lui. Je suis un peu perdue et j'aimerais mieux me situer par rapport à tout celà. Peut-être que je complique les choses pour rien... Bref, j'aimerais vraiment que vous puissiez m'éclairer d'une manière quelconque...
Je vous remercie énormément à l'avance si vous me répondez! J'avais déjà écrit dans le passé concernant les comportements étranges de mon ex: auto-mutilation, déprime, idées noires, etc. mais je n'avais pas eu de réponse.
Merci.
Bonjour Lumineuse,
Merci pour votre intérêt pour cette rubrique de notre site, Lumineuse.
Mon impression est que la phrase-clé de votre lettre est : «Au fond, je ne sais même pas si je veux vraiment faire mon deuil de cette relation ». Votre lucidité relative à votre éventuelle dépendance affective et votre ambiguïté démontre votre reconnaissance à la fois honnête et implacable de vos processus intérieurs.
Je lis que vous ne remettez pas en question le bien-fondé de cette séparation (votre relation était malsaine, vous n'étiez plus heureuse, il y avait affronts, disputes, incompréhension, solitude et blessure). Et malgré cela, l'amour demeure, le doute surgit, la tristesse reste vive
C'est hélas, le parcours fréquent que vivent des ex-partenaires qui se laissent.
Vous continuez à voir votre ex aux trois semaines, vous avez besoin de le voir encore, dites-vous. Vous dites aussi : « à chaque fois, c'est déchirant». Pour mieux vous situer, Lumineuse, pourquoi ne pas prendre un certain recul : vous n'avez certes pas besoin de ce déchirement. Des vacances ? Une retraite ? Un séjour de solitude pendant quelques jours ? À votre avis, qu'est-ce qui vous ferait le plus grand bien ?
Une suggestion : évitez radio, télévision, journaux, rencontres sociales pendant cette période. N'apportez que papier-crayon !
Souvent un tel séjour permet aux émotions de s'apaiser (après la tempête) et aux idées de s'éclaircir. Mon hypothèse est que vous pourrez beaucoup mieux vous situer au retour.
C'est ce que je vous souhaite, Lumineuse ! (Avec un tel nick, vous ne manquerez pas d'apporter un nouvel éclairage à votre vie)
Bien à vous,
Georges-Henri Arenstein, Psychologue