Réponse à: LOGIC (transfert)
Surnom: LOGIC
Pays: Belgique
Âge: 47
Sexe: masculin
Je suis actuellement une psychothérapie. Je découvre en la vivant ce qu'est une relation de transfert. J'ai lu ici sur votre intéressant site que ce n'est pas seulement le cas à l'occasion de relations avec un thérapeute. N'aimerait-on jamais quelqu'un ?
## Bonjour Logic, Mais si, on peut aimer quelqu'un ! Le transfert colore nos relations amicales et nos relations amoureuses, nos relations amicales, sociales . et thérapeutiques. Il ne nous empêche pas d'aimer. Le transfert nous fait aimer d'une certaine façon, c'est-à-dire que nous vivons un amour contaminé par nos expériences passées.
N'aurait-on jamais qu'une relation de transfert ou l'autre ne constitue qu'un substitut à un besoin inconscient ?
## Bonne question ! Nous n'avons pas de "relations de transfert". Nous avons des relations où le transfert est présent et vient apporter une touche particulière à la relation, avec ses aspects de fascination, d'irritation, etc.
## L'autre ne constitue pas un substitut à un besoin inconscient. C'est nous qui éprouvons des sentiments et qui agissons de façon transférentielles envers cette personne.
A la suite d'une psychothérapie, on va voir ces besoins inconscients évoluer ne risque-t-on pas d'avoir d'autres besoins de transfert ? ...et par conséquent ne plus aimer les g ens qu'on aime actuellement ...?
## À la suite d'une psychothérapie, le transfert s'estompe parce que nous faisons paix avec nos parents et avec nous-même. La psychothérapie révèle le vrai soi et lorsque ce dernier émerge, il exprime de façon plus fluide ses goûts les plus profonds et ses préférences les plus nettes.
## Le vrai soi s'exprime . parfois maladroitement, mais il est là pour grandir et pour prendre sa juste place. Il peut arriver ainsi qu'une personne se détourne de qui elle aimait, mais il faut dire qu'alors elle aimait mal (avec un soi blessé) et que maintenant elle a choisi. Certains moi blessés guérissent et aiment mieux qu'avant; ça aussi, c'est un choix.
Merci d'avance, et bravo pour votre travail.
## Grand merci.
## Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein, Psychologue