Réponse à: LISA (victime d'attouchements)

Surnom: LISA
Pays: France
Âge: 20
Sexe: féminin

On dit souvent que 20 ans est le plus bel age... Mais parfois, il en est autrement! J'ai ete victime d'attouchements sexuels par deux fois dans ma vie. La premiere fois j'avais 14 ans. Je n'en ai parle a personne puis quelques temps plus tard, j'ai appris que cet homme avait violé ma meilleure amie...et que j'etais convoquée à la gendarmerie puis au tribunal pour venir temoigner!

3 ans plus tard, un scenario identique se produisi avec un ami de ma mere (mais cette affaire n'a jamais eclate). Depuis, j'ai tenté de faire une psychothérapie mais je n'ai jamais reussi a en parler.

Le probleme, c'est que depuis cette seconde experience, je ne supporte plus d'être desiree par un mec. du coup, je tombe amoureuses d'hommes avec qui toute relation est impossible et je suis toujours aux aguets, fuyant les regards et interpretant chaque geste, chaque parole des gens qui m'entourent. j'ai l'impression de m'eloigner des gens que j'aime par peur, par honte. Je me sens differente et pourtant j'ai l'impression de faire des efforts, en vain, je ne puis me sentir heureuse.

Que puis-je faire pour retrouver une certaine tranquilité intérieure? et enfin reussir a avoir une relation avec un mec?

Merci d'exister...

Lisa

Bonjour Lisa,

Il n'y a pas d'âge qui soit plus beau qu'un autre. Disons que le plus bel âge c'est celui que nous avons aujourd'hui. Et ça change tout le temps !

Vous avez subi deux agressions sexuelles dans votre vie. Ces événements sont réputés traumatisants et perturbateurs pour le développement psycho-affectif de la personne.

Il y a des fortes chances pour que votre attitude fuyante lorsqu'un mec vous désire soit attribuable à ces deux événements du passé. La honte est justement une des conséquences destructrices des attouchements : vous avez honte d'un événement duquel vous n'êtes aucunement responsable.

Je vous invite donc à vous redonner une autre chance en psychothérapie. Il est important que vous vous libériez de cette agitation intérieure et de cette méfiance.

On sait qu'il est possible de se sortir d'un tel traumatisme avec de la patience, de l'assiduité dans le travail sur soi, et un degré élevé de motivation.

C'est ce que je vous souhaite, Lisa !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue