Réponse à: L'ÉCLIPSE DE L'UNE (évoluer ou ne pas évoluer?)

Surnom: L'ÉCLIPSE DE L'UNE
Pays: Canada
Âge: 21
Sexe: féminin

Cher dévoué psychologue :o),

Depuis quelques temps, je suis à faire le bilan de ma relation avec mon copain. Je me rends compte qu'après 2 ans ensemble, notre relation est en proie à la routine et à de nombreuses frustrations de mon côté.

Voici rapidement la situation de chacun: - Moi: Je suis étudiante, je ne travaille pas, mes parents absorbent la presque totalité de mes dépenses (ils sont d'une incroyable générosité) et je ne vis plus chez mesparents. - Lui: Il vit encore chez ses parents, travaille beaucoup et selon des horaires "de fou". Il paie ses dépenses personnelles, ses parents étant vraiment "cheap" de nature.

Nous vivons tous les deux dans des situations extrêmement éloignées il me semble parfois...

Voici maintenant le bilan de notre relation: 1- Nous faisons face à une routine: Nous nous voyons presque qu'exclusivement les week-end. Étant donné la nature de son travail, il profite de la fin de semaine pour dormir et récupérer. Sauf que moi, la fin de semaine, j'aime bien aller marcher, aller au musée, etc. Je comprends qu'il soit épuisé et tout le tralala, mais ça m'ennuie extrêmement d'avoir à passer mes week-end à la maison sans me pointer le nez dehors sinon pour sortir dans un bar. J'ai besoin de plus que ça, moi.

2- Il me reproche sans cesse de gaspiller sans compter, d'autant plus qu'il s'agit de l'argent de mes parents... Cependant, j'ai parfois l'impression qu'il ne sait pas combien coûte les choses... Je sais que j'ai un p'tit côté "poule de luxe"... J'ai toujours eu ce que je voulais... Cependant, je n'exagère pas je pense. Lui, il n'a jamais eu ce qu'il voulait... Ses parents ne l'ont jamais aidé financièrement... Je sais pas si vous saisissez le portrait? Si j'ai le malheur de dire qu'un objet quelconque n'est pas cher, il me signifie clairement que je n'ai pas un sous à moi et que je ne devrais même pas regarder le dit objet. J'ose espérer que lorsqu'il vivera en appartement, il comprendra que la vie c'est plus cher qu'il ne le pense... Surtout lui qui peut gaspiller 40$ par soir dans les bars...

3- Je l'aime beaucoup. C'est la première fois que je suis si amoureuse même après ces deux années..

Donc, voilà en gros la situation. La situation m'affecte beaucoup... Déjà que j'ai pas le moral qui plâne haut ces jours-ci, je suis en période d'examens finaux... Et j'ai foutrement pas besoin de cette remise en question!

Je me sens devenir intransigeante avec les gens qui m'entourent... Je crois que ça à un lien direct avec ma situation présente.

J'suis bien heureuse d'être tombée sur votre site... juste d'avoir écrit tout ça, ça m'a permit de jeter un regard objectif sur ma situation... J'aimerais maintenant avoir votre opinion.

Merci de prendre le temps de nous répondre; c'est un geste très généreux et d'autant plus rare par les temps qui courent...

Bonjour L'Éclipse de l'une,

Ce que je comprends surtout de votre lettre c'est que vous et votre copain vous avez un système de valeurs très différent.

Vos parents sont généreux et paient la plus grande partie de vos dépenses; ses parents à lui sont «cheaps». Vous aimer marcher dehors, aller au musée, lui préfère la maison ou le bar. Vous habitez en appartement, lui vit chez ses parents. Vous étudiez, lui travaille. Il vous reproche de gaspiller sans compter, vous lui reprochez de ne pas savoir combien coûtent les choses.

Il est évident que plus les systèmes de valeurs, les goûts et préférences, diffèrent, plus les partenaires auront à faire preuve d'ingéniosité pour s'harmoniser. Dans votre situation, je comprends qu'il existe une remise en question et qu'en même temps vous vous aimez beaucoup.

Votre défi à tous les deux, et il est de taille, sera de reconnaître les valeurs de l'autre pour ce qu'elles sont : différentes mais pas mauvaises. Les reconnaître .. sans irritation.

En effet, les problèmes commencent lorsque l'un veut ramener l'autre à son système de valeur à lui, tout en demeurant sûr d'avoir raison.

Voilà ce que je vous souhaite !

Bien à vous.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue