Réponse à: JONQUILLE (parents envahissants)

Surnom: JONQUILLE
Pays: Canada
Âge: 28
Sexe: féminin

Bonjour, depuis quelque temps, je visite votre site que je trouve tout particulièrement intéressant. Je suis maman de deux jeunes enfants, j'ai un mari formidable...Depuis plusieurs mois toutefois, et même plusieurs années, j'éprouve certains problèmes. La relation entre mon conjoint et mes parents devient de plus en plus tendue...au fil des ans, et moi je me sens partagée entre les deux. J'aime beaucoup mes parents et nous avons de bons liens (mon père est un homme un peu autoritaire et ma mère une femme très douce), et j'aime également mon conjoint ( qui devient agressif lorsqu'il se sent contrôlé). Mes parents sont d'une générosité excessive...au début de notre vie de couple (nous étions étudiants), nous étions heureux de recevoir de l'aide de mes parents, mais maintenant, soit 10 ans plus tard, nous voulons une certaine indépendance. Parfois je suis dans le salon et je regarde tout autour de moi, il y a tellement de choses qui sont des cadeaux de mes parents... je voudrais décider de ce que mes enfants vont porter comme vêtements...Un jour, nous sommes allés en vacances chez mes parents (nous n'habitons pas la même ville) et nous étions à peine arrivés que mon père me dit: tes pneus d'auto sont ''finis'' je t'ai pris un rendez- vous pour les changer et je t'en ai acheté des neufs...vas- y tout-de-suite...Ce n'est qu'un petit exemple. Mon mari claque la porte maintenant, et ne désire plus aller les voir et je comprends toutefois je me sens incapable de leur dire ce que je ressens, j'ai peur de briser notre relation.Il veulent toujours nous faire plaisir, comme me dirait ma mère...Pouvez-vous m'aider ?

Bonjour Jonquille,

Un grand merci pour vos commentaires positifs relativement à notre site.

Les parents envahissants par leur générosité constituent un problème majeur auprès d'un grand nombre de couples. Devant cette situation, il y a lieu d'apprendre à dire «non merci» tout en maintenant actif le lien qui vous unit. Cela s'appelle : placer une frontière. Mais attention, il ne s'agit pas d'un mur infranchissable mais d'une « frontière-contact». Elle vous permet de rester distincte tout en maintenant le lien; elle vous permet aussi d'exprimer vos besoins et vos préférences à l'intérieur de cette frontière.

Une bonne explication (en douceur) qui leur transmet votre malaise (parlez de vous et non d'eux) suivie d'une demande («J'apprécierais prendre mes rendez-vous au garage seule et sans aide, merci») devraient normalement leur permettre de comprendre la situation et de s'ajuster.

Vous pourriez lire également le livre «Volez de vos propres ailes» de Howard Halpern, Ed. du Jour.

Bonne chance, Jonquille !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue