Réponse à: ELLINE (dépendance affective)

Surnom: ELLINE
Pays: France
Âge: 28
Sexe: féminin

Victime d'abus sexuels à l'age de 13 ans, j'ai été soignée par thérapie pendant 4 ans suite à une dépression sévère. J'ai fini ma thérapie en juillet mais meme si les choses vont beaucoup mieux je me fais parfois l'effet d'etre une bombe à retardement. Mon thérapeuthe m'a beaucoup fait parler de solitude et a essayé de m'aider à l'apprivoiser mais voilà je ne peux m'empecher de fusionner avec les gens de mon entourage. Résultat : au bout d'un certain temps je ne peux m'empecher de passer mes nerfs sur eux. Ces accès de violence verbale me font peur et sont très destructeurs. j'essaye de me controler mais je n'y arrive pas. Pourraient-elle etre liées aux abus que j'ai connus ?

Merci pour votre réponse

Bonjour Elline,

Vous décrivez une situation de dépendance affective (tendance à la fusion ou confluence) doublée de colère très fréquente chez les victimes d'abus sexuels.

Tant mieux si après quatre ans de thérapie les choses vont beaucoup mieux pour vous. Cependant, ce n'est pas fini : colère et dépendance peuvent se dissiper.

Je vous invite à considérer la possibilité d'entreprendre une nouvelle psychothérapie, si possible avec composante psychocorporelle.

Votre violence verbale a été muselée pendant l'adolescence; elle est restée incrustée et elle cherche donc encore à s'exprimer.

"Ce qui ne s'exprime pas s'imprime", dit-on, et voilà sans doute l'origine de votre première dépression. Ne laissez pas cette bombe à retardement détruire des choses sur votre passage.

Le plus gros est fait ! Courage Elline !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue