Canada
féminin
22
oui
très grave
Bonjour, je visite régulièrement votre site et je le trouve génial.
Mon problème est le suivant: ma meilleure copine vient tout juste de m'apprendre que sa soeur est décédée dans ses bras suite à une intoxication causée par la prise d'une drogue. Lorsqu'elle m'a téléphoné pour me l'annoncer, elle était évidemment en état de choc et pleurait beaucoup.
C'est bizarre, mais je me suis trouvée complètement bouche bée. Je ne savais pas quoi lui dire à part que j'étais là pour elle si elle en avait besoin. Je dois la rencontrer cette semaine, mais je ne sais pas quoi faire ou quoi dire pour l'aider.
Comment réagit-on et qu'est-ce qu'on doit faire et dire? Doit-on l'écouter en la laissant pleurer? Il me semble que quoi que je pourrais lui dire, ça ne l'aiderait en rien et ça ne lui enlèverait pas sa douleur?
Merci d'avance
Réponse à Ella (Aider une amie en deuil)
Bonjour Ella,
Merci pour vos bons mots pour notre site. :o)
Vous avez dit à votre meilleure copine en deuil de sa sœur que "vous étiez là pour elle si elle en avait besoin". C'est une belle phrase de soutien et de solidarité qui témoigne de votre grande amitié envers elle.
Vous affirmez ne pas savoir quoi faire ni quoi dire pour l'aider. Qu'est-ce que l'on doit faire et dire? Mais rien. Pourquoi faire et dire des choses? Le vrai besoin de votre amie est probablement d'être soutenue dans cette perte tragique. Le simple fait que vous soyez présente, en toute amitié, c'est déjà beaucoup. Soutenir peut se faire du regard, de la main, ou par une simple confirmation de votre présence ("Je suis là, je suis avec toi").
Quoique vous puissiez lui dire, cela ne lui enlèvera pas sa douleur, dites-vous. C'est bien vrai. Mais la douleur que vit votre amie, douleur consécutive à la perte d'une sœur, est humaine, il est donc juste qu'elle ait à la vivre, dû aux circonstances.
Le soutien d'un proche n'enlève pas la douleur, mais peut la rendre plus supportable. En cela, votre présence attentive peut, effectivement, l'aider beaucoup.
J'espère que ces quelques lignes vous orienteront utilement.
Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein
Psychologue