Réponse à: CLOÉE (lâcher prise)
Surnom: CLOÉE
Pays: Canada
Âge: 41
Sexe: féminin
Bonjour
D'abord bravo! Bravo pour l'amour de l'être humain dans son entité. Il est encourageant de savoir qu'il existe encore des personnes qui s'intéresse à la vie et tout ce qu'elle apporte, bon ou mauvais. Merci de me permettre qu'il est possible d'espérer qu'il y ait une place pour l'âme dans cette vie à vivre.
Voici ma question: Qu'est-ce que lacher prise? Quel est l'objectif et comment on y arrive? Cette expression est utilisé de plus en plus c'est presque devenu aussi commun que comment ça va? On lache prise à quoi au juste?
J'y vais d'une réflexion et, s'il vous étais possible, à travers vos diverses occupations, de préciser ou la corriger ce serait une aide précieuse. Merci à l'avance pour votre générositée.
Alors voici: Lacher prise est-ce le fait de vivre les émotions accompagnant des souvenirs douloureux pour que ceux-ci soient moins envahissant? Par exemple: ressentir le manque d'amour et d'intéret de sa mère,en bas âge,
et, vivre la douleur qui accompagne ce souvenir à l'age adulte. Ceci fait, rendrait ce souvenir moin troublant donc, plus tolérable,moins envahissant. Ces émotions(tristesse, colère entre-autre) ayant été refoulés au moment où ils auraient dû être ressentis, c'est à dire bébé. L'angoisse qui accompagne ces émotions est-elle normal? La peur que tout explose en dedans on en fait quoi? Est-ce que c'est partie intégrante du Lacher prise?
Encore une fois merci pour votre présence et,surtout pour votre générositée de coeur!
Bonjour Cloée,
La réponse à toutes vos questions est oui. :o) Que fait-on avec la peur ? . On la vit, pardi ! On tremble ! Oui, cela fait partie intégrante du lâcher prise.
Lisez la merveilleuse introduction du livre de Richard Bach «Illusions, ou les aventures d'un messie récalcitrant» où il est question de créatures qui s'accrochaient aux herbes au fond d'une rivière. C'est particulièrement inspirant.
Pour ma part, le plus bel exemple de lâcher prise m'a été donné lors d'un atelier aux Etats-Unis. Un trapéziste à la retraite raconte : «Mon plus grand sentiment de liberté, c'est au moment de lâcher le trapèze, quand je fais mon saut dans les airs. Une fraction de seconde plus tard je m'accroche au trapèze d'en face et je redeviens prisonnier, comme je l'étais avant le saut. Entre deux trapèzes, voilà le lâcher prise ! Hang loose !» «Et j'avais peur à chaque fois», nous dit-il. C'est vraiment une leçon formidable, car nous avons tous pleins de trapèzes dans notre vie.
Alors, Cloée, lâchez le trapèze ! C'est ce que je vous souhaite ! (Mais pratiquez votre saut de nombreuses fois avec un filet de sécurité avant de vous lancer ! :o)
Bien à vous,
Georges-Henri Arenstein, Psychologue