Réponse à: CLARA (sa psy part en vacances)

Surnom: CLARA
Pays: Canada
Âge: 45
Sexe: féminin

Bonjour, je suis présentement suivi par une psy. depuis un peu plus de deux ans. Je suis une personne très insécure une personne qui n'arrive pas à décider quoique se soit seule. Je me sens de trop et pas à ma place nulle part j'ai toujours l'impression de déranger. Avec ma psy, c'est un autre problème, je me suis attachée à elle, et je n'arrive pas à supporter l'idée qu'elle parte en vacances. Chaque fois c'est la meme chose qui se produit, j'ai peur de me retrouver toute seule, j'ai peur de ne pas surmonter cette absence. Comment pourrais-je arriver à continuer si je suis seule. Chaque fois, un peu comme un enfant, je pique des crises, je n'accepte pas ce départ, chaque fois ya quelque chose qui se déchire en moi. J'ai toujours peur de l'abandon, du rejet, j'ai toujours peur qu'il lui arrive quelque chose pendant cette période et qu'elle ne revienne pas. Qu'est-ce que je ferais sans elle. Je ne voudrais surtout pas recommencer avec une autre. Je ne voulais pas m'attacher à elle, au début, j'étais plutot distante, mais avec le temps j'ai appris à lui faire confiance, à l'apprécier et à ne plus etre capable de fonctionner sans elle. Elle me dis souvent qu'il faut que je complète des choses qui sont restées imcomplètes dans mon enfance. Il faut que j'apprenne à m'accepter telle que je suis. Ce n'est pas facile, car quand je suis avec elle, j'agis comme un enfant qui a un énorme besoin de tendresse et d'affection elle m'explique que je dois apprendre à demander si je veux recevoir. Ce n'est pas très facile, j'ai toujours pris ce que les autres voulaient bien me donner alors aujourd'hui, avec elle, il faut que je demande, que j'accepte d'avoir ces besoins constants de tendresse et d'affection. Il faut que j'arrive à lui en parler. J'ai honte et je me sens mal à l'aise avec cette partie de moi, j'ai beau essayer de camouffler cette partie, elle revient toujours et elle prend une place encore plus grande. Comment faire pour arriver à accepter cette séparation pendant ces vacances sans trop avoir de peine, sans me sentir délaisser et surtout sans me décourager. J'ai besoin de sa prrésence comme de l'air que je respire, ce n'est pas facile lui dire ces choses là C'est humiliant queter de la tendresse et de l'affection, la supplier pour recevoir une partie qui m'a toujours manqué J'espère que vous pourrez me conseillez pour que je passe cette pénible période sans faire des choses que je pourrais regretter. Merci

L'insécurité que vous décrivez, votre énorme besoin de tendresse et d'affection, appartiennent à la petite fille carencée qui réside en vous.

Mais il y a aussi en vous une adulte qui fonctionne et qui gère sa vie. Pendant l'absence de votre psy (pour vacances), c'est la partie adulte qui pourrait s'occuper de la partie petite fille. Vous me suivez ? La grande Clara va prendre soin de la petite Clara.

Apprenez à vous donner à vous-même la tendresse et l'affection dont vous avez tant besoin. C'est, je crois, une façon efficace d'avancer pendant l'interruption des séances.

Vous nous demandez comment faire pour accepter cette séparation pendant les vacances «sans trop avoir de peine, sans vous sentir délaissée, et sans vous décourager». Voici donc une suggestion.

Votre psy vous dit que vous avez des choses à compléter, celles qui sont restées inachevées dans votre enfance. Elle vous dit que vous devez apprendre à demander si vous voulez recevoir. Hé oui ! Elle a 100 % raison ! Pratiquez en son absence et rendez compte à son retour des bons coups et des difficultés rencontrées. Elle appréciera vos efforts et vous serez fière de vous.

Bonne chance, Clara !

Georges-Henri Arenstein Psychologue

Georges-Henri Arenstein, Psychologue