Réponse à: Chaton

Âge: 38
Sexe: féminin
La question concerne un problème que vous vivez ? OUI
Considérez-vous ce problème comme étant grave ? LÉGER

Bonjour,

Je termine une longue psychothérapie (quatre années). Je sens bien que je dois prendre mon envol et je suis consciente des bienfaits que j'ai retirés de cette thérapie. Cependant, j'ai du mal à vivre le détachement face au thérapeute et je crois bien que lui aussi éprouve des difficultés de cet ordre. Nos rencontres n'ont plus lieu qu'une à deux fois par mois. Il y a un an environ, le psychologue abordait le thème de la fin de la thérapie. Puis, à présent, il n'en fait plus jamais mention. Nos rencontres, maintenant, ont plus l'air de rendez-vous entre deux amis que de séances de psychothérapie. Bien que je ne doute pas de son éthique professionnelle, je me questionne tout de même sur ses sentiments. Il me parle (ce qu'il ne faisait jamais avant) de ses intérêts personnels, de son enfance, de ses loisirs, etc. Je trouve cela étrange. Est-ce possible qu'un lien d'un autre ordre se soit tissé entre nous? Et que faire dans ce cas? Merci de prendre le temps de me lire car c'est une situation que je vis et qui me rend vraiment perplexe.

En effet la situation est embarrassante. Commencez par lire les concepts de transfert et de contre-transfert dans notre lexique. Sur une si longue période, il est certain qu'un lien spécial se développe qui est parfois difficile à défaire. Pour vous aider à déterminer quoi faire, demandez-vous si les objectifs de la thérapie sont atteints et en conséquence, si vous devez cesser les rencontres ou préciser avec votre thérapeute les objectifs qui restent à travailler. D'autre part, certains thérapeutes ont tendance à croire que le client doit décider d'arrêter comme il a décidé de commencer, que la décision lui appartient.

Hélène Lebel
Richard Paquette

Psychologues, M.A.
PsychoMédia