Réponse à: CATHERINE (plus d'info. sur transfert thérapeute)
Surnom: CATHERINE
Pays: Canada
Âge: 30
Sexe: féminin
Bonjour,
Je suis une lectrice assidue de Psychomedia. Bravo! votre site est très intéressant.
J'ai lu à quelques reprises certaines personnes mentionnant le "transfert thérapeute", ce qu'ils vivaient face à celui-ci etc... mais j'aimerais bien savoir comment on fait pour se défaire de ce transfert.
Comment une personne qui tombe en amour avec son thérapeute, suite à ce transfert, peut arriver à se défaire de ce nouveau problème pour elle, car ressentir de l'amour pour quelqu'un ne se défait pas juste ... en réalisant que ça fait partie de la thérapie, si bien sûr quelqu'un prend la peine de lui en aviser avant que ça aille trop loin...
Merci à l'avance pour votre réponse, et j'espère que celle-ci en aidera d'autres comme moi!
Bonjour Catherine,
Merci pour vos compliments relativement à notre site.
D'abord une petite précision : transfert n'est pas synonyme d'amour. Le transfert, c'est éprouver des émotions ou avoir des attitudes envers son thérapeute (ou envers quiconque), qui sont précisément celles que nous éprouvions dans notre enfance envers une personne significative, le plus souvent un de nos parents. C'est ainsi qu'on parle de transfert positif (admiration, fascination, attirance, amour, etc.) et de transfert négatif (méfiance, hostilité, etc.). En thérapie, le transfert positif est à la base du fait de «tomber amoureux» de son thérapeute.
Nous arrivons maintenant à votre question. Le client se défait progressivement de ses mécanismes transférentiels si le thérapeute ne les alimente pas. Il est évident que si celui-ci répond au transfert du client par des faveurs diverses, le transfert sera maintenu. Mais s'il reste en retrait tout en reconnaissant son existence, tout en fournissant information et soutien, mais toujours à partir de son strict rôle de thérapeute, ce transfert va finir par s'estomper. (Le genre masculin a été utilisé pour alléger le texte).
Merci, Catherine, d'avoir attiré l'attention de nos visiteurs sur ce point.
Bien à vous,
Georges-Henri Arenstein, Psychologue