Réponse à: CAT (aide pour une recherche)

Surnom: CAT
Pays: France
Âge: 27
Sexe: féminin

Je suis éducatrice en formation et je fais un mémoire concernant une question importante pour moi. En tant que travailleur social, nous sommes confrontés très souvent à des personnes qui nous parlent d'elles, de choses intimes, de leur histoire... Quotidiennement, nous transmettons ces informations à nos collègues. Dans quelles mesures ne viole-t-on pas la vie privée de ces personnes ? Qu'est-il important de dire, de ne pas dire, en respect pour les personnes qu'on accompagne...? L'intime ne devient-il pas trop rapidement public dans notre travail? J'aimerais connaître votre avis sur cette question. Avez vous des références biblio sur ce thème? MERCI. CAT

Cat,

Le nouveau Code civil (France) est explicite sur ce point : les travailleurs sociaux (comme les médecins, psychothérapeutes, prêtres, etc) sont tenus au secret professionnel (sauf en cas de violences physiques ou sexuelles commises contre un mineur de moins de 15 ans).

Donc, à toi de rester discrète dans les réunions de synthèses ou autres échanges avec tes collègues : tu ne dois partager que ce qui peut être utile pour le bien de ton "client" et dans le respect de son intimité.

Pas de bavardages inutiles ni de révélations, sauf pour protéger l'intéressé. Si tu as des hésitations, rien ne t'empêche de demander au jeune s'il est d'accord ou pas pour que tu en parles avec un autre intervenant. Le secret ne doit pas devenir une caricature et il est évident qu'on peut relater le comportement quotidien dans un travail en équipe, mais pas forcément toutes les confessions intimes faites dans un moment de confiance réciproque. L'intérêt de l'enfant prime celui de l'équipe. Parfois le partage d'informations peut lui être très profitable.

Serge GINGER

Psychologue-psychothérapeute, ex-éducateur spécialisé

Serge Ginger, Psychologue