Réponse à: Carapace (accepter sa susceptibilité)

Surnom: Carapace
Pays: Canada
Âge: 35
Sexe: féminin

Pourriez-vous me donner des suggestions afin de m'aider à apprendre à me protéger, me défendre et ignorer les commentaires négatifs de l'entourage. Je suis une personne sensible, j'ai tendance à me sentir responsable de tout et je m'affirme peu. Je ne remettrai pas nécessairement mes choix en question si quelqu'un les critique, mais je vais me sentir obligée de me justifier ou sinon je vais me sentir blessée durant quelques heures ou quelques jours...peut-être le temps de pardonner? Puisque c'est impossible de faire plaisir à tout le monde, alors comment apprendre à ignorer vraiment un commentaire négatif sans se sentir blessée intérieurement.

Surtout, ne pensez pas ni à vous protéger, ni à vous défendre, ni à ignorer les commentaires négatifs. C'est impossible !

Vous semblez être une personne susceptible, donc vite blessée. Cela remonte sans doute à votre enfance et les psychologues, dans leur jargon, appellent cela une "blessure narcissique".

Que faire avec ce type de blessure ? L'accepter, bien évidemment ! Ce n'est que lorsque cette acceptation sera totale et authentique que les choses pourront changer. Tant qu'il y a refus, vous installez une résistance. Et cette résistance est justement ce qui bloque toute possibilité de changement.

Pour vous aider à accepter, prenez le risque de dire ! Ouvrez votre c ur, dites que vous êtes susceptible, blessée pour un oui ou pour un non, que ça prend des heures et des jours pour vous en remettre.

Bien sûr, cela peut vous sembler insolite et contraire à la logique. Cependant vous aurez raison de le dire puisque c'est vrai ! Vous ne faites jamais d'erreur en partageant avec quelqu'un de confiance ce qui est vrai pour vous !

À force de dire, de dire et de dire (sans accuser, bien sûr), vous allez graduellement accepter d'être ce que vous êtes : susceptible ! Et c'est là qu'est la porte de sortie ! Rappelez-vous cet adage : "Si tu veux changer, commence par devenir ce que tu es". C'est très vrai.

Vivez joyeusement votre susceptibilité et laissez votre carapace au vestiaire.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue