Réponse à: CAMILLE (inceste)
Surnom: CAMILLE
Pays: Canada
Âge: 23
Sexe: féminin
Bonjour
J'ai été victime d'inceste de la part de mon père entre 4 à 12 ans (environ). C'est évidemment une situation qui m'a beaucoup marquée et qui me hante encore aujourd'ui. J'en ai déjà parlé avec un ami à moi, en qui j'ai pleine confiance, mais à personne d'autre. En parler m'a aidé, plus même, que je ne le pensais, même si ça été difficile.
Cela dit, j'ai choisit de lui en parler il y a deux ans maintenant, dans un moment où trop de souvenirs remontaient à la surface. Cela m'a aidé un temps, mais les souvenirs font encore mal, souvent...
Je me demande s'il y a quelque chose que je peux faire où es-ce que tous ces souvenirs resteront aussi vifs. Il est exclu pour moi d'en parler à ma famille car je suis certaine qu'ils ne comprendraient pas pourquoi j'ai gardé le silence pendant si longtemps et j'ai peur qu'ils ne me soutiennent pas bref, qu'ils me nuisent plus qu'autre chose.
Je vis seule et à part l'ami dont je vous ai parlé, je ne vois pas à qui je pourrais en parler. Quant à consulter un psychologue, je ne crois pas que je serais capable de parler de cela de vive voix avec un inconnu. C'est déjà très difficile de l'écrire, même annonymement...
Qu'en pensez-vous? Y-a-t-il place à amélioration ou dois-je me contenter
de profiter des journées ou mon moral est bon?
Bonjour Camille,
Vous avez bien fait de parler de la situation à un de vos amis, cela semble vous avoir soulagé considérablement.
Mais cela n'a pas produit un changement en profondeur puisque les événements vous hantent encore aujourd'hui et que les souvenirs sont encore douloureux.
Je peux comprendre votre difficulté à écrire (même anonymement) votre détresse. Mais il reste qu'en parler à un(e) psychologue, c'est mieux. Il (ou elle) vous comprendra et fera des interventions appropriées pour vous amener à vous réconcilier avec cette partie blessée de vous-même.
Il est vrai qu'un(e) psychologue est un(e) inconnu(e) au départ. Mais c'est justement pour ça qu'il est en mesure de comprendre sans juger et d'aider efficacement.
Par ailleurs, je peux comprendre que vous excluiez le fait d'en parler à votre famille ainsi que vos raisons.
Bien sûr qu'il y a place à amélioration ! Je vous invite à réviser votre point de vue sur le fait de vous confier à un(e) psychologue. Pour ce faire, essayez de «sentir» autant que de «réfléchir».
C'est ce que je vous souhaite, Camille.
Bien à vous,
Georges-Henri Arenstein, Psychologue